Le Charles de Gaulle sera de retour au printemps 2009 après sa première grande révision. En attendant, la France n'a plus de porte-avions susceptible d'être envoyé sur une zone de conflit. Une situation inconfortable pour l'armée qui relance le débat sur la construction d'un second porte-avions.
Le Charles de Gaulle, engin à propulsion nucléaire, a été mis en service il y a six ans, après de nombreuses avaries. Il a été mis en cale sèche mardi dans la base navale de Toulon où il va subir une profonde rénovation prévue pour durer 18 mois. Pour entrer à Toulon, il a du être allégé de ses munitions et du carburant stocké pour les avions avant d'entamer une manoeuvre inédite en marche arrière. Ce check-up est estimé à 287 millions d'euros. La prochaine grande révision du porte-avions est prévue en 2015, date à laquelle l'armée espère bien disposer d'un second porte-avions, afin de ne pas se retrouver à découvert.
La semaine dernière, deux députés UMP, Louis Giscard d'Estaing et Jean-Michel Fourgous, se sont rendus à bord du Charles de Gaulle. Objectif : faire avancer à l'Assemblée nationale la réflexion sur la commande d'un second porte-avion. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'une décision serait prise à l'automne prochain. Le président de la République a lancé la piste d'une construction commune avec la Grande-Bretagne pour réduire les coûts de production. Car le principal obstacle, c'est bien sûr le prix d'un tel bâtiment en cette période de restrictions budgétaires : 2,5 milliards d'euros le porte-avions.