Le répertoire de la Sacem s'exporte très bien

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avec AFP , modifié à

Le répertoire géré par la Sacem est le premier répertoire non anglo-saxon à l'export et se situe au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a indiqué la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique dimanche au Midem. Les perceptions de droits d'auteurs de la Sacem à l'étranger ont représenté 80 millions d'euros en 2011, en hausse de 8% par rapport à 2010 et de 24% depuis 2001. "Le succès à l'export d’oeuvres devenues des classiques internationaux de la chanson comme 'La vie en rose', 'La mer', 'Comme d'habitude', et des répertoires de la musique classique et contemporaine (Maurice Ravel, Olivier Messiaen, Francis Poulenc...), ne se dément pas", souligne la Sacem.

"Depuis quelques années, on assiste de plus à un renouvellement du répertoire apporté aussi bien par la vitalité des représentants français des musiques électroniques (David Guetta, Justice, M83...), que par le succès de la 'jeune scène' nationale (Zaz, Selah Sue, Stromae...) ou de nos compositeurs de musiques de film dont la renommée est internationale (Alexandre Desplat, Bruno Coulais, Ludovic Bource...)", ajoute-t-elle. Avec plus de 60 millions d'euros de droits collectés, l'Europe reste le principal territoire d'export du répertoire Sacem, suivi par l'Amérique du Nord (8,1 millions d'euros) et l'Asie-Pacifique (7,8 millions d'euros). Les dix premiers pays importateurs du répertoire Sacem sont dans l'ordre: l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, la Suisse, le Japon, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, les Pays-Bas et l'Espagne. Dans leur ensemble, les droits d'auteurs perçus par la Sacem ont été stables en 2011, à 820,5 millions d'euros. "Nous sommes d'autant plus satisfaits de ce résultat que nous nous attendions à une année 2011 en recul par rapport à 2010, année où nous avions connu des régularisations exceptionnelles dans le domaine des médias", a souligné Bernard Miyet, le président du directoire de la Sacem.

Les perceptions de droits pour le secteur internet/multimédias s'établissent à 18,3 millions d'euros, en croissance de 178% par rapport à 2010. Mais internet ne représente que 2,2% des perceptions globales de la Sacem, a indiqué Bernard Miyet, selon qui "la négociation des licences, comme la perception et la répartition des droits dans ce secteur sont devenues plus complexes et délicates en raison de la fragmentation des répertoires". Interrogé sur les attentes de la Sacem envers le futur président de la République, le président du conseil d'administration, Laurent Petitgirard, a répondu : "de la clarté". "Si on dit qu'on va supprimer Hadopi pour la remplacer, il faut dire par quoi avant l'élection", a-t-il déclaré.