Le procès d'un dérapage après une manif anti-CPE

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procès de huit casseurs en marge des manifestations anti-CPE s'est ouvert mercredi devant le tribunal pour enfants de Paris. Ils sont accusés d'avoir passé à tabac une jeune femme qui a croisé leur route par hasard alors qu'elle rentrait du travail. Cinq mois de prison ferme ont été requis contre le principal agresseur. Le jugement a été mis en délibéré à la semaine prochaine.

La photo de cette agression avait fait la "une" des journaux en France et dans le monde entier comme un symbole de la violence en marge des protestations contre le Contrat première embauche (CPE). Dans le tabloïd britannique The Sun, elle était même surmontée du slogan : "N'allez plus à Paris". Sur cette photo prise il y a un peu plus d'un an aux Invalides à Paris, on voit une jeune femme qui rentrait du travail et dont la route a croisé brutalement celle de casseurs à la fin d'une manifestation anti-CPE. Le procès de cette agression s'est ouvert mercredi devant le tribunal pour enfants de Paris. Le huis clos a été demandé par la victime âgée de 21 ans à l'époque, car au-delà des blessures physiques, c'est surtout le choc de cette agression qui l'a fait encore souffrir. Les suspects l'auraient jetée à terre, rouée de coups et lui auraient volé son téléphone portable. Cinq mois de prison ferme ont été requis à l'encontre du principal agresseur de la jeune femme. Ce principal accusé n'était pas présent à l'audience du tribunal pour enfants mercredi à Paris. Trois mois de prison avec sursis ont été réclamés contre un autre jeune accusé de vol avec violence et deux mois de prison avec sursis à l'encontre de cinq autres participants aux manifestations pour non assistance à personne en danger. Le jugement a été mis en délibéré à la semaine prochaine.