La France "a un problème de pouvoir d'achat" : à l'Assemblée nationale, François Fillon a établi le diagnostic, remontant selon lui à la mise en place de la réforme des 35 heures. Des "initiatives pour la croissance et le pouvoir d'achat" : quelques heures plus tard, devant l'association des maires de France, Nicolas Sarkozy a promis de mettre en place un traitement dans les jours à venir. Sans en détailler le contenu.
Mais pas question d'user d'une baguette magique pour régler la question du pouvoir d'achat. Yves Jego, le porte-parole de l'UMP a prévenu mardi que le pouvoir d'achat, qui est "un engagement de campagne" du candidat Nicolas Sarkozy, est aussi "le fil rouge de l'action" de son quinquennat. "On entend le message, et notamment celui des fonctionnaires, sur le pouvoir d'achat, et on veut leur garantir que les engagements de campagne seront tenus", a expliqué Yves Jego, ancrant son discours dans le long terme.
Un "Grenelle du pouvoir d'achat" : c'est l'idée lancée mardi par le premier secrétaire du PS, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée. Parmi les propositions qui pourraient être débattues lors de ce Grenelle, François Hollande a avancé le conditionnement des exonérations de cotisations sociales à la conclusion d'accords salariaux dans les entreprises, la mise en place immédiate d'un chèque transport ou encore l'encadrement des loyers au niveau du coût de la vie en 2008. Ségolène Royal a réclamé de son côté la convocation "d'un Grenelle du pouvoir d'achat, des salaires et des retraites" pour résoudre tous les conflits sociaux.