Il n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes. Le pédophile présumé surnommé "Vico" a été arrêté vendredi dans le nord-est de la Thaïlande alors qu'il tentait de rejoindre Bangkok. Présenté à la presse dans la matinée, il a refusé de s'exprimer. Après trois années, la traque du pédophile présumé "Vico" s'est donc arrêtée vendredi selon la police locale. Un grand coup d'accélérateur avait été donné à l'enquête il y a quelques jours avec, pour la première fois, le lancement d'un appel à témoins mondial. Des informations collectées aux quatre coins de la planète ont permis de retrouver sa trace : au Canada d'où est originaire l'homme, en Corée du Sud où il vivait et en Thaïlande où il avait trouvé refuge ces derniers jours.
Ce pédophile présumé de 32 ans était recherché pour avoir posté sur Internet près de 200 photos le mettant en scène avec des enfants. Il avait pris soin de déformer son visage sur les clichés mais des informaticiens allemands ont réussi à rendre les photos exploitables. Interpol a ainsi pu lancer un appel à témoins avec un cliché d'assez bonne qualité. Ce Canadien a finalement été retrouvé dans une maison qu'il avait louée dans une province reculée, peu fréquentée par les touristes.
"Vico" est accusé d'agressions sexuelles sur au moins 12 enfants au Viêtnam et au Cambodge. C'est d'ailleurs le témoignage d'un de ses mineurs qui a permis à la procédure judiciaire de se mettre en route. De son vrai nom Christopher Paul Neil, "Vico" est originaire de Maple Ridge, en banlieue de Vancouver dans l'ouest du Canada. Il était professeur d'anglais en Corée du Sud et a également enseigné à Bangkok. La police thaïlandaise a appelé les éventuelles autres victimes du pédophile à se faire connaître. "Vico" risque 20 ans de prison en Thaïlande.
Le pédophile présumé a été placé sous mandat de dépôt pour une durée de 12 jours, a indiqué la police. "La police peut le maintenir en détention pour l'interroger, jusqu'à la fin du mois", a indiqué le major général de la police, Wimon Pao-In. "Vico" a passé sa première nuit, vendredi, dans une cellule de la police criminelle à Bangkok, constamment surveillé, par crainte d'une éventuelle tentative de suicide. Il a ensuite été transféré dans un quartier de détention préventive.