Le parti populaire espagnol descend dans la rue

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Administrator User , modifié à
Ils étaient des centaines de milliers hier dans les rues de Madrid pour manifester leur mécontentement face au gouvernement espagnol jugé trop conciliant envers l'organisation terroriste basque, ETA.

C'est à l'appel du parti populaire espagnol, aujourd'hui dans l'opposition, que des milliers de manifestants ont crié leur incompréhension. Sous la bannière « Plus de concessions à l'ETA », ils appelaient le premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a démissionné. Ils lui reprochent sa « capitulation » face à l'organisation terroriste basque. A l'origine de cette colère, une décision du gouvernement socialiste de placer en résidence surveillée un meurtrier nationaliste emprisonné, mais tombé gravement malade après une grève de la faim. L'opposition avec son chef de file, Mariano Rajoy, se félicitait hier du succès de cette manifestation. Il a estimé que cette mobilisation était la plus importante en 30 ans de démocratie puisque selon lui, 2.1 millions de personnes étaient réunies. Des chiffres bien différents de ceux annoncés par le gouvernement, qui table sur 340 000 participants. L'opposition a fait pression toute la semaine sur le gouvernement Zapatero en organisant des dépôts de gerbes de fleurs à l'endroit même où le meurtrier basque, Inaki de Juana Chaos, avait tué 12 policiers dans un attentat à la voiture piégée en 1986. Après 114 jours de grève de la faim, Juana Chaos, très diminué, a pu rejoindre son domicile placé sous surveillance. Mais il retournera en prison, purger le restant de ses 18 ans de peine, dès qu'il aura repris du poids.