Le grand écart de Ségolène Royal

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Administrator User , modifié à
A l'approche du second tour de l'élection présidentielle, Ségolène Royal doit séduire à l'extrême-gauche et au centre pour refaire son retard sur Nicolas Sarkozy, sorti largement en tête du premier tour. Ce grand écart fait hésiter bon nombre d'électeurs de l'extrême-gauche qui voient d'un mauvais oeil une alliance avec le centriste François Bayrou.

La tâche du Parti socialiste s'annonce assez délicate pour sortir vainqueur au soir du second tour de l'élection présidentielle. Pour y parvenir, Ségolène Royal doit rassembler à la fois les électeurs de l'extrême-gauche et ceux du centre. Un grand écart qui promet d'être périlleux. Pour sa part, Marie-George Buffet a fait savoir qu'elle n'était pas dans la majorité présidentielle de Ségolène Royal. La candidate communiste, qui a appelé à voter Royal au second tour, a rencontré jeudi matin François Hollande. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, il n'y a pas de "négociations avec l'UDF ou avec François Bayrou", mais "un dialogue normal en République". François Hollande estime en outre que "Ségolène Royal a eu raison de le proposer à ceux qui veulent discuter avec elle de son engagement et de son pacte présidentiel". De son côté, Ségolène Royal a appelé les Français à construire "une France neuve, fraternelle et conquérante" dans sa profession de foi pour le deuxième tour de la présidentielle rendue publique ce jeudi. Dans ce document de quatre pages, qui doit être envoyé aux électeurs, la candidate socialiste refuse "une France du chacun pour soi, dominée par la loi du plus fort et par la concentration des pouvoirs entre quelques mains, toujours les mêmes". Douze ans après la campagne de Jacques Chirac sur le thème de la "fracture sociale", la présidente de Poitou-Charentes promet de combattre la "fracture républicaine" qui menace, selon elle, le pays.