Le fils de Bhutto lui succède à la tête de son parti

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le fils de Benazir Bhutto, Bilawal, âgé de 19 ans, succède à sa mère, tuée jeudi dans un attentat, à la présidence du principal mouvement d'opposition au Pakistan, et l'époux de Mme Bhutto est nommé co-président. Le parti soutenant le président Musharraf a lui suspendu sa campagne pour les législatives trois jours après l'assassinat de Benazir Bhutto.

La question de la succession à Benazir Bhutto a été tranchée au Pakistan. C'est le fils de l'ancien Premier ministre qui a été désignée à la tête du Parti du peuple pakistanais. Bilawal (notre photo), âgé de19 ans, a été élu président du PPP aux côtés de son père Asif Ali Zardari, nommé co-président trois jours après l'assassinat de l'ancien Premier ministre.

Le parti se présentera aux élections législatives et provinciales prévues le 8 janvier. Cependant, la Commission électorale et le parti qui soutient le président Pervez Musharraf ont laissé entendre samedi et dimanche que ce scrutin serait probablement reporté, pour une période pouvant aller jusqu'à trois mois, en raison de la mort de Mme Bhutto et des violences et émeutes qui durent depuis dans tout le pays.

Le fils de l'ex-principale figure de l'opposition pakistanaise a juré de venger sa mort en luttant pour la démocratie. Le veuf de Benazir Bhutto a dit pour sa part avoir refusé au gouvernement d'exhumer le corps pour une autopsie et réclamé une enquête de l'ONU sur son "assassinat".

L'inquiétude reste vive au Pakistan. D'autant que lundi prend fin le deuil national décrété par Musharraf. Pour l'heure, la colère populaire a fait au moins 38 morts. Depuis vendredi, quelque 16.000 troupes paramilitaires sont déployées dans le Sind, dont 10.000 pour sa seule capitale Karachi, avec l'ordre de "tirer à vue" sur les fauteurs de troubles.

Le Pakistan est plongée dans une profonde crise depuis l'assassinat de Benazir Bhutto par un kamikaze jeudi dernier. Un vif débat a partagé l'opinion et la classe politique depuis l'attentat-suicide. Le gouvernement accuse Al-Qaïda qui dément et renvoie l'accusation sur l'accusateur. Le parti de l'opposante exprime également haut et fort son désaccord quand à la version officielle des causes de la mort de l'ex-Premier ministre.