Le couple interpellé a participé au meurtre des policiers espagnols

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministère français de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué que le couple interpellé mercredi en Lozère a participé aux homicides de deux gardes civils espagnols samedi, à Capbreton, dans les Landes. En revanche, l'homme et la femme n'ont pas encore reconnus les faits, contrairement à ce qu'annonçaient mercredi les médias espagnols. Le couple est toujours entendu à Montpellier. Le deuxième policier espagnol a succombé à son tour à ses blessures mercredi.

Quatre jours de traque et une interpellation mercredi matin. Soupçonné d'appartenir à l'ETA, un couple a été arrêté en Lozère, à Châteauneuf-de-Randon. Armés, l'homme et la femme sortaient d'un hôtel. Ils s'apprêtaient à prendre un bus. Ils sont suspectés de meurtres sur deux gardes civils espagnols, samedi à Capbreton, dans les Landes. Raul Centeno, 24 ans, avait été tué sur le coup. Son compagnon Fernando Trapero, 23 ans, qui était grièvement blessé, est lui décédé mercredi matin. Le commando etarra qui les a agressés, composé de deux hommes et d'une femme, avait réussi à prendre la fuite. Un homme est donc toujours actuellement recherché.

Les médias espagnols ont indiqué mercredi que le couple avait reconnu les faits. Mais ce n'est finalement pas le cas. Le ministère français de l'Intérieur a annoncé jeudi matin dans un communiqué que le couple n'a pas reconnu être les auteurs des meurtres. En revanche, le ministère ajoute qu'"un faisceau d'indices concordants (similitudes physiques, éléments balistiques, trace ADN) permet de conclure que le couple interpellé a participé aux homicides de deux gardes civils espagnols. Les deux "etarras" présumés sont interrogés depuis mercredi soir à Montpellier. Leur transfert vers Paris avait dans un premier temps été envisagé dans la nuit de mercredi à jeudi. L'homme serait Asier Bengoa Lopez de Armentia, un cadre présumé de l'ETA. La femme a été identifiée grâce à ses empreintes digitales. Il s'agit deSaioa Sanchez Iturregi, l'une des six membres les plus recherchées de l'organisation.

Immédiatement connue cette interpellation, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a "salué le travail des forces de l'ordre". Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a ensuite adressé ses "plus grandes félicitations" aux polices française et espagnole. Il a remercié mercredi soir Nicolas Sarkozy pour la collaboration de la France dans cette arrestation. Plusieurs milliers d'Espagnols ont rendu hommage mardi soir à Madrid au garde civil tué samedi par l'ETA en France, lors du premier rassemblement "unitaire" contre l'organisation indépendantiste basque de ces dernières années.