Le contrôleur des prisons reste à part

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avec AFP

Le Sénat a rejeté mardi l'intégration du Contrôleur général des prisons dans le Défenseur des droits, lors de sa deuxième lecture du projet de loi créant cette nouvelle autorité contestée par l'opposition et une partie de la majorité. Les sénateurs ont ratifié en séance la position de la commission des Lois du Sénat qui avait supprimé cette fusion des missions du Contrôleur général des lieux de privation de liberté avec le Défenseur des droits, fusion introduite par les députés lors de leur lecture du projet de loi.

Ils ont estimé que la mission du Contrôleur des prisons était très spécifique. Il "n'est pas saisi par des personnes individuelles. Il visite tous les lieux de privation de liberté, à tout moment, parce que détenus et gardiens hésitent à saisir une autorité de la défense de leurs droits, par peur de représailles", a argué le rapporteur UMP, Patrice Gélard. Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a reconnu la particularité du Contrôleur des prisons et s'en est remis "à la sagesse du Sénat".