Le baril de pétrole roule vers les 100 dollars

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le prix du pétrole s'est légèrement replié jeudi soir. Mais il est toujours très haut : autour de 93 dollars le baril. Plusieurs spécialistes estiment que la barre des 100 dollars pourrait prochainement être franchie. A la pompe, les tarifs continuent de monter. On en est, en moyenne, à 1 euro 30 pour le sans-plomb 95 et 1,14 pour le gasoil.

Le pétrole, qui est proche de son record, a dans sa ligne mire les 100 dollars... Les cours du brut évoluaient en effet toujours à des niveaux historiquement élevés jeudi, sur un marché n'ayant plus qu'une question en tête : quand va-t-on franchir la barre plus que symbolique ? Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" a franchi jeudi pour la première fois de son histoire le seuil des 96 dollars, poussant jusqu'à 96,24 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a lui aussi battu un nouveau record jeudi, à 91,71 dollars.

Conséquence, les prix à la pompe sont logiquement à la hausse en France : on atteint cette semaine les 1 euro 30 pour le litre de super sans plomb 95 et 1 euro 14 en moyenne pour le gasoil dont la hausse est un souci pour les automobilistes et les routiers. C'est aussi une source d'inquiétude pour les marins-pêcheurs. Ils sont en grève depuis vendredi matin au Guilvinec. Ils réclament une aide pour compenser la flambée.

Les causes de cette flambée historique : l'offre peine à satisfaire une demande mondiale de pétrole en pleine expansion, notamment dans les pays émergents; la fonte des réserves pétrolières, notamment aux Etats-Unis; les tensions géopolitiques, notamment dans le Kurdistan irakien sans oublier le dossier iranien, montées d'un cran dans plusieurs régions de production lors des dernières semaines. Sans oublier la déliquescence du dollar qui entretient la flambée de l'or noir, car elle stimule la demande de pétrole : le baril, dont le prix est libellé en dollar, revient moins cher aux investisseurs hors zone dollar qui profitent de la faiblesse du billet vert pour acheter plus de pétrole.