Le Soudan et l'Irak, deux conflits qui poussent à l'exil

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
14 millions de personnes dans le monde sont des réfugiés. Le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a poussé un cri d'alarme à l'occasion de la 20e journée du Réfugié car ce nombre a fortement augmenté l'année dernière et ce pour la première fois depuis 2002. Deux conflits sont actuellement à l'origine du plus grand nombre de candidats à l'exil, l'Irak et le Soudan.

Ils viennent du Soudan, d'Afghanistan ou de Colombie : 14 millions de personnes sont aujourd'hui considérés comme des réfugiés dans le monde. L'année dernière, 1,2 million de civils supplémentaires sont venus grossir ce flux de migration forcée. Une journée internationale leur est consacrée mercredi. Les derniers migrants viennent principalement d'Irak. Ils sont près de 2,2 millions à avoir fui le pays depuis le début de l'invasion américaine. Ils trouvent refuge en Syrie et surtout en Jordanie, où ils représentent désormais un habitant sur huit. Cette minorité, plutôt bien accueillie dans un premier temps, est aujourd'hui mise à l'écart. Les derniers arrivants sont de plus en plus pauvres et accusés de tous les maux, qu'il s'agisse du chômage ou de la délinquance. Au Soudan, autre pays dont sont principalement originaires les exilés, viennent s'ajouter aux migrants les déplacés. Ces Tchadiens quittent leur ville ou leur village d'origine mais ne quittent pas le pays. Ils subissent les mêmes exactions que ceux qui vivent dans des camps.Les réfugiés s'installent dans les pays les plus riches de la planète, aux Etats-Unis notamment. Mais ils s'exilent aussi dans les pays voisins, par exemple au Pakistan ou en Iran pour les réfugiés afghans. En France, le nombre de demandeurs d'asile est en baisse constante. Les associations de défense des droits de l'homme y voient une conséquence de la réforme du droit d'asile de 2003 qui a pu dissuader certains demandeurs. Mercredi matin, le Pape Benoît XVI a demandé aux gouvernements du monde entier de respecter le droit d'asile et le droit des réfugiés, au nom de la "solidarité humaine".