Le Pen ne renie rien et se pose en victime

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Lors de son dernier discours en tant que président du Front National, Jean-Marie Le Pen a montré qu'il assumait parfaitement ses propos, y compris ceux pour lesquels il a été condamné. De "l'affaire du détail" - ce qu'auraient été pour lui les chambres à gaz nazies - au "Durafour-crématoire", un jeu de mots douteux visant un ministre socialiste de François Mitterrand, il a rappelé les outrances qui lui ont été reprochées. "Tous mes projets ont été détournés de leur sens réel, parce que je refusais de me soumettre à la dictature de la pensée", a-t-il lancé devant 2.000 sympathisants réunis pour le congrès du Front national à Tours. Pour lui, les vagues d'indignation suscitées par ses propos tout au long de sa carrière politique ne sont que des "provocations" visant à le réduire au silence. Il a cité une dizaine de "manipulations" visant, selon lui, le Front national, le plus souvent à l'approche d'échéances électorales. Et a classé dans ce registre l'enquête ouverte récemment contre sa fille Marine pour ses propos comparant les prières de rue musulmanes à l'Occupation. "On a, dans notre République, le sens du calendrier de la provocation", a-t-il lancé.