Le PS veut entendre Cécilia Sarkozy et Guéant sur la Libye

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des députés socialistes veulent entendre Cécilia Sarkozy et Claude Guéant dans le cadre de la commission parlementaire sur la libération des infirmières bulgares détenues en Libye, qui devrait être mise en place après l'été.

Alors que le parti socialiste estime que le président Nicolas Sarkozy est trop flou dans ses explications sur la libération des infirmières et du médecin bulgares, des députés emboitent le pas et demandent que sa femme Cécilia et Claude Guéant soient entendus par la future commission parlementaire. La femme du président de la République et le secrétaire général de l'Elysée s'étaient rendus fin juillet à Tripoli dans les derniers jours de captivité des soignants et ils étaient rentrés dans le même avion qu'eux. "Si l'on veut découvrir le secret de cette diplomatie qu'on cache à tout le monde, c'est-à-dire si l'on veut jouer le rôle démocratique du Parlement, il va falloir qu'on interroge Mme Sarkozy et M. Guéant", a déclaré Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées. Dans un entretien publié mardi par Libération, le député socialiste Pierre Moscovici estime pour sa part que "quand (Cécilia Sarkozy) joue un rôle public, chaque fois qu'elle devient ou deviendra émissaire du chef de l'Etat en tant que tel, elle doit comme tout représentant officiel rendre des comptes". André Santini, secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique, a lui estimé qu'"aujourd'hui les femmes partenaires de politiques ont un rôle tout à fait différent de celui tante Yvonne (de Gaulle) ou de Claude Pompidou". Selon lui, "Moscovici, qui vit comme tous les socialistes dans le siècle précédent, n'a pas encore actualisé ses neurones". Les commissions des affaires étrangères de l'Assemblée et du Sénat ont déjà entendu le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, début août mais "nous avons vite compris qu'il n'était pas vraiment dans le coup, que ce n'était pas vraiment lui qui avait été chargé de l'affaire et qu'il n'était pas au courant de tout ce qui s'était discuté et tramé", a ajouté Jean Glavany. Après ces échanges avec le ministre, le PS a déposé le 8 août une résolution réclamant formellement la création d'une commission d'enquête, à laquelle Nicolas Sarkozy et le Premier ministre, François Fillon, se sont déclarés favorables. La mise en place de cette commission ne devrait cependant intervenir qu'en octobre, à moins que le chef de l'Etat n'en décide autrement. Les socialistes veulent notamment savoir si des contreparties ont été accordées aux Libyens, notamment dans les domaines du nucléaire et de l'armement.