Le PS en conclave post-DSK

2012 : L'heure du choix approche pour Martine Aubry
2012 : L'heure du choix approche pour Martine Aubry © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
Les conciliabules sur les primaires risquent de parasiter la convention nationale de samedi.

Initialement la convention nationale du PS était prévue pour adopter - dans une atmosphère d’unité affichée - le projet 2012 du parti. Mais à onze mois de la présidentielle et quinze jours après "le tsunami" de l’affaire DSK, la grand-messe des socialistes risquent surtout de se résumer à des conciliabules entre les aspirants déclarés ou putatifs aux primaires, de Ségolène Royal à François Hollande.

Rampe de lancement pour Aubry

Cette convention du PS pourrait ainsi constituer une rampe de lancement pour Martine Aubry. Pour l’heure, la patronne du PS s'en tient au calendrier de la primaire et ne se déclarera pas avant juin, a réaffirmé son entourage. Mais la situation s'avère de plus en plus délicate pour la maire de Lille, qui se voit contrainte à l'équilibrisme entre la présentation du projet et les prémices de sa campagne.

Autre question qui devrait être au cœur de la convention : Martine Aubry, peut-elle oui ou non être candidate et rester, en même temps, première secrétaire ? La question de son maintien à la tête du parti a, en tous cas, été posée mercredi lors du conseil politique du PS, notamment par Ségolène Royal, candidate déclarée à la primaire.

Aubry passera-t-elle les rênes du parti ?

La dirigeante du Parti socialiste avait posé bien en amont les conditions d'une éventuelle candidature en affirmant qu'elle quitterait ses fonctions dans une telle hypothèse. "Elle l'a dit elle-même, les choses sont assez simples : on ne peut pas à la fois être arbitre et joueur", a rappelé jeudi Ségolène Royal sur RTL.

Pour l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, deux options sont possibles : confier la gestion du PS à "une personnalité neutre" ou se mettre d'accord sur une direction collégiale.

En attendant d'organiser l'intérim, Martine Aubry continue, pour l’heure, de travailler au ralliement des "strauss-kahniens" après le soutien de poids apporté mardi par l'ancien Premier ministre Laurent Fabius. Selon le Parisien, la patronne du PS a déjà entamé "une véritable tournée diplomatique". Elle a déjà rencontré Vincent Peillon, avant de s’entretenir avec Pierre Moscovici et Jean-Christophe Cambadélis. La semaine prochaine, elle doit également voir Manuel Valls et le maire de Lyon Gérard Collomb.