Il n'y a pas eu de surprise lundi après-midi pour l'élection du président du groupe socialiste à l'Assemblée. Le président sortant, Jean-Marc Ayrault, a été réélu. Arrivé en tête au premier tour, le député-maire de Nantes, qui avait été élu à ce poste en 1997 et réélu en 2002, s'est retrouvé seul au second tour de scrutin. Il y avait cinq autres candidats à la présidence du groupe : Henri Emmanuelli, Jean Glavany, Marylise Lebranchu, Philippe Martin et Arnaud Montebourg, lequel avait déjà été candidat en 2002. Le groupe socialiste rassemble environ 200 députés avec les apparentés. Etiqueté "royaliste" depuis la primaire pour la présidentielle, le député-maire de Nantes avait pris ses distances depuis une quinzaine de jours avec l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle. "Je ne suis le candidat d'aucun courant", clamait-il. Rassemblant une quarantaine de membres, les députés strauss-kahniens n'ont pas présenté de candidat pour la présidence du groupe socialiste à l'Assemblée, à l'inverse des fabiusiens qui ont proposé la candidature de Phillippe Martin. Jean-Marc Ayrault a ensuite annoncé la nomination de quinze vice-présidents qui formeront un "cabinet fantôme" ou "shadow cabinet". Dans le document distribué lundi à tous les députés socialistes, il précise que les 15 vice-présidents, qui devraient être nommés mardi, "auront la responsabilité de suivre un département ministériel et d'assurer l'expression du groupe". "Ils seront en charge de coordonner et de suivre le travail du groupe pour tous les projets ou propositions de loi de leurs compétences, inscrits à l'ordre du jour de l'Assemblée", souligne le document. Un porte-parole auprès du président sera chargé de l'expression collective du groupe. Enfin, Didier Migaud a été désigné par le groupe socialiste de l'Assemblée nationale comme candidat à la présidence de la commission des Finances du Palais-Bourbon. Ancien rapporteur et porte-parole du groupe socialiste dans les débats budgétaires lors des deux dernières législatures, il était le seul candidat. Didier Migaud est depuis des années l'un des piliers de la commission des Finances de l'Assemblée et l'un des pères, avec le sénateur UMP Alain Lambert, de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001. Nicolas Sarkozy avait annoncé durant sa campagne présidentielle que la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée devait être attribuée à l'opposition.