Le NPA traverse un "trou d’air"

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avec Aurélie Herbemont , modifié à
Après un demi-échec aux européennes, les sondages pour les régionales ne semblent guère encourageants.

Le Nouveau parti anticapitaliste a été fondé en février dernier. Plus ouvert que son ancêtre la LCR, et s’appuyant sur le leadership d’Olivier Besancenot, il devait aller glaner des voix auprès des communistes et jusqu’aux socialistes. Mais, depuis quelques mois, le NPAsemble au point mort. Comme victime malgré lui de la crise.

Aux élections européennes, le NPA n’a pas réussi à franchir la barre des 5%, se faisant doubler par le Front de Gauche, l’alliance du PCF et du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. Pour les régionales de mars prochain, ce score ne semble pas en voie d’amélioration : les projections varient entre 4 et 5%.

"On a une rentrée sociale un peu atone. Il y a une grosse mobilisation pour défendre le service public postal mais sur l’ensemble des questions sociales, on est dans une période beaucoup plus plate qu’au printemps dernier", explique Pierre-François Gron, le numéro 2 du NPA. Qui parle lui-même sur Europe 1 du "trou d’air qu’on traverse".

"Avant la crise, certains sondages le présentaient comme le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy. Et puis, la crise survient et on le voit, je n’oserai pas dire s’effondrer mais on n’en est pas loin, vraisemblablement parce que cette crise accrédite l’idée qu’il faut un minimum de compétences pour pouvoir la gérer. Et cette compétence, à tort ou à raison, n’est pas prêtée à Olivier Besancenot", analyse de son côté Gaël Sliman, de l’institut de sondage BVA.

Les militants ont jusqu’à la fin de la semaine pour discuter de la stratégie de leur parti pour les mois à venir. Quels militants ?Sur les 9.300 adhérents du NPA, 3.000 n’ont pas encore repris leur carte.