Fouad Siniora, dont le gouvernement est désormais investi de tous les pouvoirs exécutifs comme prévu par la Constitution, a affirmé à la presse que son cabinet allait déployer tous ses efforts "pour que l'élection (présidentielle) ait lieu le plus tôt possible conformément à la Constitution".
Le mandat de l'ancien président prosyrien Emile Lahoud s'est achevé vendredi à minuit, et la majorité parlementaire antisyrienne et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran ont été incapables de désigner dans les délais son successeur, qui doit être élu par le Parlement.
Fouad Siniora a rejeté une décision d'Emile Lahoud, prise quelques heures avant l'expiration de son mandat, de confier la sécurité du pays à l'armée. Le président sortant avait argué qu'il y avait "des conditions et des risques sur le terrain qui pourraient mener à un état d'urgence".
L'armée, qui n'a pas réagi aux derniers développements politiques, est chargée de maintenir l'ordre public depuis l'assassinat en février 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.