Le CAC 40 décroche à la suite des autres places boursières

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A Paris, le CAC 40 a perdu vendredi 3,13 %, passant sous la barre des 5.500 points. Les craintes d'un assèchement du crédit et d'une pénurie de liquidités se sont renforcées sur l'ensemble des places financières, alors que les banques centrales s'emploient à injecter des fonds et à rassurer les opérateurs. Cette crise, dite du "subprime", secoue toutes les places boursières de la planète.

Les bourses du monde entier sont sur leurs gardes. Elles craignent que la crise des prêts hypothécaires à risque, ceux que l'on appelle les "subprimes", ait un lourd impact sur le secteur financier en tarissant les sources de crédit sur les marchés mondiaux. Car les investisseurs se détournent des marchés d'actions et des devises. Du coup, les places financières, de New-York à Londres, plongent donc. Et Paris n'échappe pas à cette vague. Le CAC 40 a fini en forte baisse vendredi, perdant 3,13% et passant sous la barre des 5.500 points. Un seuil qui n'avait pas été atteint depuis le début du mois de mars. A Londres, l'indice Footsie a fini lui aussi dans le rouge, en recul de 3,71%. Du côté de Wall Street, la tendance est aussi largement à la baisse. Le Dow Jones perdait vendredi plus de 200 points. Pour éviter que le vent de panique ne continue de souffler, les banques centrales du monde entier ont injecté des liquidités en piochant dans leurs réserves pour soutenir les marchés boursiers. La Fed, la banque centrale américaine, est elle-même allée au charbon pour rassurer les bourses du monde entier. Le porte-parole de la Réserve fédérale a expliqué qu'elle fournirait "aux marchés des liquidités pour faciliter le fonctionnement harmonieux des marchés financiers" et elle a promis de le faire aussi longtemps que nécessaire. Dans la foulée, la Fed a procédé à une seconde injection de 16 milliards de dollars vendredi après-midi après avoir déjà versé 19 milliards vendre matin. Une baisse de taux directeurs n'est en revanche pas encore évoquée. La Banque centrale européenne a elle injecté 94,8 milliards d'euros. Le risque de ces mesures d'urgence, c'est d'attiser l'inquiétude des investisseurs au lieu de les rassurer. Il y a quelques semaines, Wall Street avait grimpé à des sommets historiques. Le Dow Jones avait alors franchi le seuil psychologique des 14.000 points pour la première fois de son histoire. Mais la crise du "subprime" est passée par là. Depuis, les places financières ont perdu plus de 7%.