Dans une interview à Libération à paraître lundi, jour où Edouard Balladur remet à Nicolas Sarkozy le rapport de son comité en 77 propositions, Jack Lang assure que "pour la première fois dans l'histoire de la République, un équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sera établi".
"Au pays de Montesquieu, droite et gauche réunies, nous sommes responsables collectivement de ne jamais avoir instauré cette règle d'or de toute démocratie", analyse l'ancien ministre. "Si nos propositions sont acceptées, voire enrichies, ce sera une petite révolution", assure-t-il.
Il énumère les contrôles nouveaux prévus dans le rapport dont les nominations présidentielles et le temps de parole radiotélévisé du chef de l'état comptabilisé avec celui du gouvernement, "ce qui ouvre un droit nouveau à l'opposition". Ainsi, "il en sera fini d'une présidence irresponsabilité illimitée", selon le député du Pas-de-Calais.
Quant à la possibilité pour le président de venir devant le parlement, elle corrigerait, selon Jack Lang, "une anomalie" qui "est un héritage de l'histoire": le fait que le chef de l'Etat peut s'exprimer "devant tous les parlements du monde", sauf le parlement français.