Lagarde a remis les clés de Bercy à Baroin

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La directrice du FMI et le nouveau ministre de l’Economie se sont congratulés réciproquement.

La "maison" Bercy a été remise à François Baroin. Christine Lagarde a rendu hommage jeudi lors de sa passation de pouvoirs nouveau ministre de l’Economie à tous ceux qui l'ont accompagnée durant les "quatre dernières années" voire les "six dernières années". Plaisantant avec les journalistes, non sans une certain émotion et une pointe d'ironie, la nouvelle directrice générale du FMI a affirmé vouloir témoigner sa "reconnaissance et sa gratitude" à toute son équipe.

"Il aura la joie de vous surprendre"

"J'ai une immense joie de confier les clés de la maison à François, il la trouvera en état de marche", a-t-elle ajouté, en expliquant sa fierté d'avoir été à la tête de ce ministère et en démentant la "contrevérité selon laquelle elle était un petit soldat anodin qui a travaillé aux ordres et qui a fait une loi", celle sur le crédit à la consommation qui porte d'ailleurs son nom.

"C'est un homme d'une grande qualité" :

Et Christine Lagarde de dresser un portrait élogieux de son successeur à Bercy. "Malgré la réputation faite à François d'être un dur parmi les durs sous sa gueule d'ange", a-t-elle plaisanté, déclenchant l'hilarité, "c'est un homme de grande qualité et d'une immense discrétion".Il aura la joie de vous surprendre", a-t-elle confié. Christine Lagarde a aussi démenti les tensions présumées entre elle et son successeur, assurant que ceux des journalistes qui considéraient qu'elle était à "chien et chat" avec son successeur quand il était au Budget et que tous deux "sortaient leurs griffes" s'étaient "lourdement trompés".

Quand Baroin cite Hugo

François Baroin, volontiers lyrique, lui a emboîté le pas, ajoutant que dire qu'ils étaient à "chien et chat" était "les méconnaître l'un et l'autre". Le nouveau ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie a emprunté quelques mots à Victor Hugo pour assurer : "nous avons l'un et l'autre dans le coeur une fleur que nul ne peut cueillir...", balayant les dissensions qui leur étaient prêtées autour de la suppression de telle ou telle niche fiscale ou du sort de l'impôt de solidarité sur la fortune.