La vérité sur l'Airbus A340 de Toronto

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Plus de deux ans après le spectaculaire accident du vol 358 d'Air France sur l'aéroport de Toronto, le Bureau de la sécurité des transports du Canada livre son rapport. La météo, la vitesse et une activation tardive des inverseurs de poussée sont à l'origine de la sortie de piste de l'Airbus. Un accident qui heureusement n'a fait aucune victime.

L'accident avait été spectaculaire. Le 2 août 2005, un Airbus A340 venant de Paris effectue une course folle sur la piste d'atterrissage de l'aéroport Lester B. Pearson de Toronto avant de basculer dans un ravin et de s'enflammer. Les 297 passagers et 12 membres d'équipage, évacués en un temps record, en sortent sains et saufs.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada livre mercredi son rapport. Ses conclusions mettent en cause les réactions de l'équipage, en plus des intempéries. Il rappelle que l'avion a effectué son approche alors qu'un "orage violent sévissait et que les conditions changeaient rapidement, avec des sauts de vent et une visibilité réduite". L'appareil s'est "présenté trop haut, à une vitesse trop élevée et ses roues ont touché le sol à environ la moitié de la piste d'atterrissage de 9.000 pieds (2,7 kilomètres)", ajoute-t-il avant de préciser que "la sélection tardive des inverseurs de poussée, la piste mouillée et glissante et le vent de travers expliquent que l'avion ait manqué d'espace" sur la piste.

Air France fait l'objet d'une plainte en nom collectif pour cet accident comme l'aéroport de Toronto et l'entreprise exploitant le service de navigation aérienne.