A quelques mois de l'échéance présidentielle, les proches du chef de l'Etat commencent à penser à leur avenir. Début décembre, le conseiller Frédéric de Saint-Sernin quittait le navire élyséen pour prendre les rênes du club de football de Rennes, détenu par un ami de Jacques Chirac, François Pinault. Aujourd'hui, de nombreuses nominations sont dans les tuyaux. Au conseil constitutionnel, le nom de Jean-Louis Debré est pressenti pour remplacer Pierre Mazeaud. Cette nomination récompenserait un homme resté fidèle au chef de l'Etat jusqu'au bout. Elle a aussi l'avantage de ne pas trop déplaire les socialistes qui apprécient la manière dont ils gèrent actuellement les débats en tant que président de l'Assemblée nationale. En revanche, cette nomination possible agace les sarkozystes. Ils ne supportent pas l'idée de voir un proche de Jacques Chirac devenir le futur censeur des textes qu'ils pourraient avoir éventuellement à défendre. Autre poste à pourvoir, la présidence du Conseil supérieur de l'audiovisuel. L'actuel président Dominique Baudis quitte son poste dans moins de deux semaines. Jean-Pierre Boyon, ancien directeur du cabinet de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, pourrait hériter du poste. Enfin, la prestigieuse Caisse des Dépôts et Consignation pourrait voir arriver à sa tête Maurice Gourdault-Montagne, actuel conseiller diplomatique du chef de l'Etat ou Frédéric Salat-Baroux, secrétaire général de l'Elysée. A gauche, le parti socialiste propose d'interdire ces nominations à quelques mois d'échéances électorales. En son temps également, François Mitterrand avait placé quelques-uns de ses proches dans de prestigieux corps de l'Etat.