La police financière enquête sur Claude Chirac

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La police financière a été chargée d'une enquête sur la fille de l'ancien président de la République Claude Chirac, qui a été conseillère à la mairie de Paris (de 1989 à 1993) et salariée d'une société privée, dans le cadre du dossier des chargés de mission de Paris. Selon son entourage, Claude Chirac n'a reçu aucune convocation et n'a jamais été rémunérée par la mairie de Paris.

Dans le dossier des chargés de mission de la ville de Paris, vingt personnes sont soupçonnées d'avoir attribué des emplois de complaisance ou d'en avoir bénéficié dans les années 80-90, du temps des maires Jacques Chirac et Jean Tiberi. Selon l'hebdomadaire Le Point, plusieurs anciens collaborateurs de l'Hôtel de Ville, dont une ancienne secrétaire particulière, auraient déjà été entendus par les policiers sur la situation et la rémunération de la fille de l'ex-président de la République, Jacques Chirac. On sait désormais que la police financière a été chargée d'une enquête sur Claude Chirac, qui a été conseillère à la mairie de Paris (de 1989 à 1993) et salariée d'une société privée. Selon son entourage, Claude Chirac précise qu'elle n'a encore reçu aucune convocation de la justice et nie avoir été rémunérée par la mairie de Paris. Selon le Point, le cas de Claude Chirac serait différent des autres mis en cause dans ce dossier. "La fille de l'ancien président semble n'avoir disposé d'aucun contrat de la ville de Paris ni a fortiori d'aucune rémunération. C'est même dans le caractère informel de ses attributions passées que les soupçons actuels semblent puiser leur source", écrit l'hebdomadaire, qui rappelle que Claude Chirac a fait ses premières armes à la mairie de Paris à l'automne 1990 auprès du futur député Pierre Lellouche en intégrant la cellule de communication. "Elle y dispose d'un bureau et d'un ordinateur, siège dans les réunions, prépare les déplacements mais ne figure pas dans l'organigramme", précise le Point, selon lequel Claude Chirac était durant la même période salariée d'une petite société privée, aujourd'hui dissoute. Pour ces faits, elle pourrait donc être poursuivie pour recel d'"abus de bien social". L'ancien chef de l'Etat doit être rapidement entendu dans cette affaire, qui avait valu à Alain Juppé d'être convoqué le 15 mai par la juge Simeoni, et dans laquelle quatre ex-directeurs de cabinet de Jacques Chirac sont mis en examen, notamment pour "détournement de fonds publics".