La matinale de Gérard Schivardi

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Administrator User , modifié à
Gérard Schivardi, candidat de maires et soutenu par le Parti des Travailleurs, a inauguré lundi matin sur Europe 1 les matinales des candidats. Jusqu'à la fin de la campagne officielle, les douze postulants à la présidence de la République seront reçus de 8h20 à 8h50 par la rédaction d'Europe 1. L'entretien filmé est diffusé en direct sur le site Europe1.fr.

Maire du village de Mailhac dans l'Aude, Gérard Schivardi prône la "rupture" avec l'Union européenne, principale cause à ses yeux des maux des 36.000 communes de France. A 57 ans, l'élu municipal veut rétablir les communes dans leurs prérogatives. Maître-artisan maçon patron de trois salariés, il se voulait le "candidat des maires" mais les autorités électorales lui ont interdit ce slogan. Il est donc le candidat "de" maires et notamment des 554 élus qui l'ont parrainé. La campagne de dons pour financer les nouvelles affichesGérard Schivardi a dû mettre au pilori toutes ses affiches et professions de foi et les refaire pour devenir le candidat "de" maires et non pas "des" maires, appellation qui lui a été refusée. Le maire de Mailhac a donc lancé une quête de dons pour récupérer les 320.000 euros perdus. Dans cette affaire, Gérard Schivardi se dit victime d'un complot du parti socialiste et de l'UMP . "C'est un complot organisé par le PS en association avec l'UMP qui a fait que je suis de 320.000 euros de ma poche", a-t-il estimé lundi matin. Pour Gérard Schivardi, "l'entourage immédiat de Ségolène Royal" a exigé de l'association des maires de France qu'elle fasse "pression" pour qu'on lui retire ses affiches et ses professions de foi. Le socialisme selon Gérard SchivardiGérard Schivardi estime être socialiste, mais un "vrai socialiste". Le vrai socialisme, selon le maire de Mailhac, est "celui qui a pour principal souci le monde ouvrier". Gérard Schivardi s'oppose à Ségolène Royal : "La candidate socialiste ne représente pas ce qu'est le vrai socialisme". Le candidat Schivardi reproche notamment au PS de ne pas présenter un programme socialiste en restant dans le cadre du traité de Maastricht. L'EuropeGérard Schivardi prône la rupture avec l'Union européenne. La PAC, "c'est de l'impôt prélevé aux Français donné au Parlement européen, redistribué aux Français, amputé de tout ce qui nourrit des dizaines et des dizaines de fonctionnaires pour mettre l'Europe en faillite", a-t-il dit lundi matin sur Europe 1. Le maintien de l'euro à un niveau élevé est pour Gérard Schivardi responsable du blocage des salaires et de la grande précarité. Le candidat soutenu par le Parti des Travailleurs se réclame de la vision européenne du Général de Gaulle. Gérard Schivardi résume son opinion de l'Europe en deux phrases : "Je n'ai pas la haine de l'Europe, j'ai la haine du Traité de Maastricht. Je suis un européen convaincu". L'immigrationGérard Schivardi considère qu'il n'y a "jamais d'immigration illégale". Il propose en conséquence la régularisation de tous les sans-papiers. "La France a toujours accueilli des migrants", estime-t-il. Réagissant aux propos récents de Jean-Marie Le Pen, Gérard Schivardi s'est dit blessé. Le président du Front National avait attaqué les origines hongroises de Nicolas Sarkozy lors du Grand Rendez-vous d'Europe 1 : "Je suis le candidat du terroir, lui vient de l'immigration" a-t-il dit. Petit-fils d'immigré italien, Gérard Schivardi s'est lui aussi senti visé par cette phrase. Le service public en milieu ruralLe candidat de maires défend le maintien de bureaux de postes, de maternité et d'écoles dans les zones rurales. "Ce qui est dangereux, c'est que les futures mamans vont bientôt être obligées d'accoucher chez elle", s'insurge Gérard Schivardi. Deuxième tourGérard Schivardi a annoncé qu'il ne donnerait pas de consignes de vote au deuxième tour et que lui-même voterait blanc. "Je considère que le bulletin de vote appartient aux citoyens" et pas à un homme ou un parti, explique-t-il. Frédéric Frangeul