La fusion ANPE-Unedic sera faite d'ici 6 mois à 1 an

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, a présenté ce mardi son projet de fusion ANPE-Unedic l'Assemblée nationale. Elle a notamment estimé que la fusion serait effective dans six mois ou un an. Chaque agent suivra alors 30 demandeurs d'emploi au lieu de 60 actuellement. La ministre a aussi a annoncé le gel des "maisons de l'Emploi", lancées en 2005 par Jean-Louis Borloo.

Indemniser les chômeurs et les aider à trouver du travail, c'est le principe de la fusion entre l'ANPE et l'Unedic qui devrait voir le jour entre 6 mois à un an. L'annonce a été faite ce mardi par la ministre de l'Economie, devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Dans le journal Les Echos de ce mardi, la ministre avait expliqué qu'"avec la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, chaque chômeur disposera d'un interlocuteur unique, qui assurera à la fois son accueil, son inscription, son indemnisation et son accompagnement dans la recherche d'un nouvel emploi". Un taux de chômage de 5% d'ici 2012, c'est ce que vise la ministre de l'Economie à travers cette fusion. Pour cela "à terme, a-t-elle indiqué, chaque agent aura en charge non plus une soixantaine de demandeurs d'emploi en moyenne comme aujourd'hui, mais la moitié".

Concernant les "maisons de l'emploi", la ministre a annoncé le gel de ce dispositif lancé en 2005 par Jean-Louis Borloo dans le cadre du plan de cohésion sociale. Les "maisons de l'emploi" regroupent en un même lieu les partenaires agissant sur l'emploi au niveau local: collectivité territoriale, ANPE, Assedic, et si possible les missions locales, les organismes de formation et les chambres consulaires. Christine Lagarde a indiqué qu'il n'y a "pas de raison" que les "maisons de l'emploi déjà dotées (budgétairement) s'arrêtent". Elle a précisé qu'il existait 150, et bientôt 180 maisons de l'emploi en activité, sur les 300 prévues initialement. "Ces maisons de l'emploi vont subsister", a-t-elle dit, mais "il va falloir réfléchir à comment les faire fonctionner en cohérence avec le nouveau système fusionné". Plusieurs élus de l'opposition ont vivement réagi à l'annonce du gel du processus rappelant que "les collectivités locales s'étaient mobilisées au-delà des divergences politiques pour créer ces maisons de l'emploi". "On sort les élus locaux du jeu, alors que ce sont eux qui sont interpellés sur le terrain par les demandeurs d'emploi", a reproché Francis Vercamer, député Nouveau-Centre du Nord.