La fin du tunnel pour Eurotunnel

  • Copié
Administrator User , modifié à
Le tribunal de commerce de Paris a validé le plan de sauvegarde d'Eurotunnel et donné 36 mois au groupe pour le mettre en application. Le plan doit permettre de restructurer la dette de l'opérateur du tunnel sous La Manche d'un montant de neuf milliards d'euros.

"Les jeux sont faits, le tribunal a décidé, la sauvegarde a été validée", a déclaré Jacques Gounon, le président d'Eurotunnel, lundi matin lors d'une conférence de presse. Après des années de difficultés financières, l'opérateur du tunnel sous La Manche pourrait enfin voir la lumière du jour avec la décision du tribunal de commerce de Paris de valider le plan de sauvegarde. Eurotunnel avait été placé le 2 août 2006 sous la protection de la procédure de sauvegarde après le rejet par les créanciers d'une première mouture du plan de restructuration de sa dette. "Ceci ouvre une nouvelle étape pour la société", a ajouté Jacques Gounon en indiquant que le groupe allait maintenant pouvoir publier ses résultats des exercices 2005 et 2006.Le plan de sauvegarde, approuvé fin 2006 par les créanciers d'Eurotunnel, prévoit de diviser par plus de deux la dette de 9,1 milliards d'euros du groupe. Il prévoit également que les actionnaires actuels échangent leurs titres contre ceux d'une nouvelle société, Groupe Eurotunnel, dont ils détiendront au minimum 13%. La nouvelle société lancera ainsi une offre publique d'échange (OPE) sur les actions de l'actuelle structure cotée et souscrira un emprunt de 4,16 milliards d'euros auprès d'un consortium de banques mené par Goldman Sachs et Deutsche Bank et élargi à Citigroup. Pour être réussie, l'OPE devra être souscrite par au moins 60% des actionnaires actuels. Jacques Gounon, le président de l'opérateur du tunnel sous la Manche, a indiqué que le groupe espérait pouvoir lancer son OPE fin février ou début mars. Il a également dit tabler sur une reprise de la cotation du titre Eurotunnel au cours de la seconde quinzaine de février. L'action est suspendue depuis le 12 mai 2006 sur un cours de 0,44 euro. Jacques Gounon avait auparavant indiqué qu'il espérait une reprise de la cotation vers la fin janvier.Le tribunal de commerce a en outre rejeté, lundi, 33 recours déposés par des créanciers du groupe tels que Franklin, Oaktree, Resurgence ou Liverpool Partners, et a condamné les plaignants à verser 10.000 euros à la société pour chacun de ces recours.