La "feuille de route de Bali" sur les rails

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après des discussions acharnées, les participants au sommet de Bali sur la lutte contre le réchauffement climatique ont réussi à se mettre d'accord sur une "feuille de route" afin de préparer l'après-Kyoto. Les Etats-Unis qui avaient d'abord rejeté une proposition d'accord final, ont exprimé samedi "de fortes préoccupations" sur l'accord conclu, en soulignant le besoin d'un plus grand engagement des pays en développement.

Enfin!Un accord a été trouvé à Bali après des heures et des heures de négociations. Le texte final a été accueilli avec soulagement et applaudissements par les participants à ce sommet chargé de définir les objectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique.

« La feuille de route de Bali » doit servir à préparer l'après protocole de Kyoto dont les mesures prennent fin en 2012. Le texte de compromis a été dur à obtenir. Les discussions étaient censées s'achever hier soir. Ban-Ki Moon a même dû revenir à Bali pour accélérer les négociations, tout en se déclarant « déçu ». Les organisations non gouvernementales présentes se désolent également du manque d'ambition.

Yvo de Boer, le responsable de la lutte contre le changement climatique à l'ONU, a vécu un sommet difficile. Il a fini en larmes à la tribune après avoir fait démarrer une séance plénière en oubliant la délégation chinoise qui a alors vivement protesté et exigé des excuses.

L'Europe s'est résignée à accepter que ne figure aucun objectif chiffré dans le texte final sur la baisse des gaz à effet de serre, se pliant ainsi à la volonté des Etats-Unis, intransigeants toute cette semaine. Les Américains avaient d'ailleurs menacé de rejeter le texte avant à leur tour de faire des concessions, comme accepter que pays industrialisés et en voie de développement, ne soient pas soumis aux mêmes obligations.

"L'engagement de tous était difficile à obtenir : maintenant on va entrer dans le vif du sujet". La réaction du ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo après l'annonce de l'accord traduit le soulagement et la lucidité sur la lutte contre le réchauffement climatique.

Les Etats-Unis ont exprimé samedi "de fortes préoccupations" sur certains aspects de l'accord conclu à la conférence, en soulignant le besoin d'un plus grand engagement des pays en développement. Les Etats-Unis avaient d'abord rejeté une proposition d'accord final, mais soumis à une énorme pression internationale, ils ont ensuite annoncé vouloir "se rallier au consensus", sans avoir obtenu davantage d'engagements des pays en voie de développement.