La der des der pour Dominique de Villepin

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Administrator User , modifié à
Dominique de Villepin a tenu ce lundi sa dernière conférence de presse mensuelle à Matignon. Le Premier ministre a assuré qu'il attendait "très sereinement" l'enquête de l'Insee sur les chiffres du chômage qui doit être publiée à l'automne prochain. Dominique de Villepin, qui prépare déjà son après-Matignon, a renouvelé son soutien à Nicolas Sarkozy.

"Nous attendrons très sereinement les enquêtes de l'automne pour constater que le gouvernement a fait son travail et a tenu ses engagements." C'est ce qu'a déclaré Dominique de Villepin à l'occasion de sa dernière conférence de presse mensuelle à Matignon alors qu'une polémique a éclaté sur les chiffres du mois de février et sur le report de l'enquête 2006 de l'Insee après l'élection présidentielle. Le chef du gouvernement en a profité pour dresser un bilan positif de son action : "nous avons ramené le taux de chômage de 10,1% à 8,4% de la population active. Ce sont les chiffres de l'Insee, confirmés par l'OCDE". Pour répondre à la polémique, Dominique de Villepin a affirmé que le gouvernement n'avait "acune prise sur le thermomètre. Ce n'est pas nous qui définissons la comptabilisation du chômage". "Au lieu de polémiquer sur les chiffres, essayons plutôt de faire baisser davantage le chômage et de créer davantage d'emplois de qualité dans notre pays", a-t-il ajouté. Le Premier ministre, qui pense laisser la France "en meilleur état" qu'il ne l'a trouvée, a renouvelé son soutien à Nicolas Sarkozy avec un bémol tout de même... Dominique de Villepin a souligné qu'il n'était "pas tout à fait d'accord" avec le candidat UMP sur la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, préférant la naissance d'une "Agence de l'immigration". Il a cependant estimé que l'ancien ministre de l'Intérieur était le mieux à même de porter les choix d'avenir pour la France. Interrogé sur le soutien à François Bayrou de deux ministres du gouvernement, il a estimé que chacun était "responsable et maître de sa propre cohérence". Soulignant dans un sourire que "le gouvernement n'est pas une caserne", il dit avoir rappelé à Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, et à François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et la Recherche que le président de l'UDF avait "fait voter la censure contre ce gouvernement". Dominique de Villepin a enfin précisé qu'il se rendrait "sur le terrain" avec Nicolas Sarkozy au cours de la campagne. Etienne Guffroy (avec Reuters)