La candidature de Royal enchante l’UMP

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avec Jérôme Chapuis , modifié à

En coulisse, la droite se réjouit du coup d’éclat de l’ex-candidate à la présidentielle de 2007.

L’annonce lundi de la candidature de Ségolène Royal a été l’occasion pour l’UMP de faire passer au second plan ses propres divisions et d’ironiser sur celles de la gauche. "On n'attend plus que DSK et le match de boxe pourra vraiment commencer", a persiflé mardi Jean-François Copé, nouveau patron du parti majoritaire. "Arnaud Montebourg est venu en lever de rideau. François Hollande est là avec l'ensemble de son oeuvre. Ségolène Royal a un peu triché, si j'ai bien compris les règles internes, mais c'est la vie...", a-t-il encore assené.

"Franchement c'est excellent..."

"La candidature de Ségolène Royal, c’est franchement excellent. J’ai toujours pensé qu’en politique, il ne fallait pas compter que sur soi, mais aussi sur ses adversaires", a également ironisé le ministre Maurice Leroy tandis qu’un autre ministre, Patrick Ollier, reconnaissait : avec la candidature de Ségolène Royal, "on ne goûte pas notre plaisir".

"Ségolène Royal a été excellente. Au moment où la pente est un peu dure pour le PS, elle sort sa candidature. La boîte à gifles est ouverte", a renchéri le vice-président du groupe Bernard Deflesselles.

Des députés sur la réserve

D’autres membres de la majorité appellent pourtant à la prudence: "Je suis convaincue que les socialistes seront tous unis (à la présidentielle). Nous aurons un défi extraordinairement difficile. Il y a une discipline de vote à gauche que nous n'avons pas à droite", a noté Chantal Brunel, députée UMP de Seine-et-Marne.

"Je crois que Ségolène Royal fait un travail de clarification au sein du PS en disant qu'elle est candidate. Cela doit nous inciter à être plus lucides encore", a jugé le libéral Hervé Mariton.