La bataille pour un siège à l'Assemblée nationale

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Administrator User , modifié à
La course aux législatives est lancée. Le dépôt des candidatures est clos depuis vendredi soir pour la métropole. Près de 7.550 dossiers ont été déposés. Le chef du gouvernement, François Fillon, est déterminé à gagner les législatives. Les grandes manoeuvres ont également commencé au sein de l'Assemblée pour obtenir le "perchoir".

A trois semaines du premier tour des législatives, la bataille entre les candidats est lancée, avec en tête de lice la plupart des membres du gouvernement qui restent candidats dans leur circonscription malgré leur nomination. Parmi les quelque 7.550 candidats pour l'ensemble des 577 circonscriptions françaises, 11 sont des membres du gouvernement. Mais la loi sur le cumul des mandats imposent une séparation des pouvoirs. Ils ne peuvent être à la fois membres du pouvoir exécutif et législatif. En cas de victoire, ils devront donc se désister en faveur de leur second. Mais une victoire leur donnerait une légitimité démocratique supplémentaire, estime le Premier ministre. Sans surprise, les nouveaux transfuges socialistes du gouvernement, ne brigueront pas de mandat législatif sous les couleurs de l'UMP. Selon une projection BVA rendue publique vendredi, l'UMP serait le grand vainqueur de ces prochaines législatives du 10 et 17 juin prochain. Le parti de Nicolas Sarkozy pourrait récolter entre 317 et 381 sièges, contre 151 à 200 députés pour le Parti socialiste. Certaines circonscriptions seront très disputées. Une seule réunira deux candidats malheureux aux élections présidentielles. François Bayrou et Frédéric Nihous s'affronteront dans les Pyrénées-Atlantiques. Les regards se tourneront également vers Bordeaux où Alain Juppé est candidat. Mais pour le nouveau numéro 2 du gouvernement, rien n'est gagné car Ségolène Royal est arrivée en tête dans la ville lors des présidentielles. A noter également que Ségolène Royal ne sera pas candidate dans sa circonscription des Deux-Sèvres. Quant au nouveau parti centriste, le Mouvement Démocrate, il présentera 535 candidats au poste de député, avec quelques célébrités comme Jean-Marie Cavada dans le Val-de-Marne ou le judoka Djamel Bouras en Seine-Saint-Denis. Parallèlement aux législatives, les grandes manoeuvres ont commencé à l'Assemblée nationale avec en ligne de mire la présidence du groupe UMP et le "perchoir". Christian Estrosi, mercredi, et Jean-François Copé, jeudi, ont annoncé leur candidature à la présidence du groupe UMP du Palais Bourbon qui, si l'on en croit les sondages, devrait conserver la majorité absolue aux élections des 10 et 17 juin. Une primaire pourrait donc avoir lieu au sein du groupe UMP. A moins que l'un des deux postulants ne se voit attribuer un secrétariat d'Etat au lendemain des législatives. Autre poste convoité : la présidence de l'Assemblée nationale, le "perchoir". Patrick Ollier (UMP), élu à ce poste le 7 mars après la nomination de Jean-Louis Debré (UMP) à la présidence du Conseil constitutionnel, entend y rester. Il estime être le plus apte à mener de son fauteuil les réformes visant à améliorer le fonctionnement du Parlement proposées par Nicolas Sarkozy. Mais le président du groupe UMP sortant, Bernard Accoyer, serait intéressé par le poste si l'on en croit des rumeurs circulant dans les couloirs du Palais Bourbon.