D'ici 2009, l'amiante ne représentera plus un danger pour ceux qui travaillent tous les jours dans la Tour Montparnasse à Paris. Mais comme pour un lifting, il s'agit de gommer les rides, sans pouvoir les éliminer totalement. L'objectif de cette dernière phase de travaux, la plus lourde, c'est de décontaminer en priorité les 55 étages où la présence d'amiante est la plus forte, c'est-à-dire ceux classés au niveau 3 de dangerosité. Mais sur 20% de la surface du bâtiment, il restera alors encore une présence d'amiante avec une plus faible concentration. Pour cette nouvelle phase de travaux, deux ascenseurs extérieurs, qui filent le long des 200 mètres de façade, ont été installés. Ils peuvent transporter trois tonnes de gravats chacun et auront donc besoin de faire au moins 23 aller-retour pour nettoyer un seul étage. Ce désamiantage a un coût : 800.000 euros par étage, les copropriétaires ont déjà fait un chèque de 100 millions d'euros. Mais désamianter un bâtiment alors qu'il est occupé représente une difficulté supplémentaire. Actuellement, la Tour Montparnasse, construite en 1972, est utilisée à 80%. Il faut donc, avant toute intervention, vider les lieux et les confiner. Les techniciens ont également choisi de procéder par "inertage", c'est-à-dire de chauffer à très haute température l'amiante et ainsi neutraliser les poussières d'amiante. Ce sont elles qui sont dangereuses parce qu'elles s'infiltrent dans le système respiratoire où elles provoquent notamment des cancers.