La Rochelle : le PS s'est retrouvé sans se déchirer

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans son discours de clôture, le premier secrétaire François Hollande a proposé dimanche "un changement de méthode" dans les débats entre socialistes, qui consisterait à donner la priorité aux "convergences" plutôt que d'encourager "les différences". Cette université d'été du PS, même privée des éléphants du parti, a permis de diagnostiquer des erreurs du passé sans toutefois trouver des remèdes. Mais au travers de quelques déclarations, la balance politique du PS semble pencher de plus à plus vers la droite.

Dominique Strauss-Khan, Laurent Fabius ou Lionel Jospin n'étaient pas là. La jeune génération montante des rénovateurs du parti était là mais elle est restée discrète. Sur scène, pour sa dernière université d'été avant la fin de son mandat, c'est finalement François Hollande qui a été le plus visible. Le premier secrétaire du Parti socialiste a réussi à faire le point sur les erreurs des mois passés, et notamment l'échec de Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Le diagnostic est là. Reste encore à trouver les remèdes. "Un changement de méthode", voilà ce qu'a proposé François Hollande. Plutôt que de partir de nos différences regardées comme autant de divisions pour aboutir, faute de mieux, à des conclusions confuses, partons de nos convergences pour faire apparaître, sur les grandes thématiques mais aussi les sujets les plus difficiles, de véritables choix qui seront proposés au vote des militants", a affirmé le premier secrétaire du parti socialiste dans son discours de clôture de l'université d'été du PS à La Rochelle. "Ce vote aura lieu à l'occasion du prochain congrès, après les municipales" de mars 2008, a-t-il ajouté. Ce qui fait l'unanimité, a-t-il précisé, figurera "dans une nouvelle déclaration de principes" qui constituera la "charte fondamentale" des socialistes. François Hollande a également prôné, pour le PS, "un exécutif solide et responsable". Bertrand Delanoë s'est dit "candidat à rien" mais peut-être "candidat à des choses". Il a émergé comme le "troisième homme" de ce rassemblement militant assez studieux. Le maire de Paris a concentré une grande partie de l'attention médiatique, organisant un point de presse digne d'une présidentiable samedi tout en jurant qu'il n'avait pour l'instant pas d'agenda personnel."Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir", a-t-il assuré multipliant les appels à ses "copains" socialistes pour qu'ils travaillent collectivement à la nouvelle ligne politique du PS. Cette nouvelle ligne politique pourrait pencher dans les mois à venir de plus en plus vers la droite, au grand dam de certains ténors du parti comme le député européen Benoît Hamon. Sur des sujets comme les 35 heures ou les retraites, à la tribune, la direction du PS a affirmé des points de vue inédits. La révolution social-démocrate est peut-être en marche.