La Poste et le syndicat Sud s'opposent sur le droit de grève

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le tribunal de grande instance de Paris a examiné jeudi en référé le contentieux qui oppose la Poste et le syndicat Sud-PTT, à propos de la grève des salariés de nuit dans les centres de tri. Le syndicat dépose en fait le même préavis de grève chaque semaine, estimant que la direction n'a pas satisfait ses revendications. La Poste menace elle de sanctionner les grévistes. La justice doit se prononcer sur la légalité de cette grève le 30 août prochain.

Depuis neuf mois, le syndicat Sud-PTT dépose chaque semaine le même préavis de grève : il concerne certains centres de tri de la Poste, dans le nuit de vendredi à samedi, pendant une heure. Le tribunal de grande instance de Paris a examiné en référé jeudi ce cas et doit rendre sa décision le 30 août prochain. Au coeur des débats : la légalité de cette grève ponctuelle mais régulière. Selon la direction de la Poste, un accord a été signé en juin dernier avec deux syndicats minoritaires, qui prévoit la revalorisation des salaires des personnels de nuit. Il rendrait donc caduque et sans fondement le préavis de grève puisque les revendications des employés auraient été satisfaites. La direction estime que ces grèves ponctuelles perturbent l'acheminent de près d'1 million de plis chaque jour. La Poste menace désormais ses salariés de sanctions. Elle les a avertis dans un courrier envoyé en juillet que participer à cette grève constituait une "absence injustifiée" et donc "une faute professionnelle sanctionnable". Pour Sud-PTT, qui a demandé l'intervention de la justice pour éviter ces sanctions, la direction ne cherche qu'à "museler les organisations syndicales". Pour ce syndicat, qui ne reconnaît pas la validité de l'accord signé en juin, "nos revendications sont toujours légitimes, même si un accord minoritaire a été signé".