La Matinale de Laurence Parisot et François Chérèque

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Administrator User , modifié à
La présidente du Medef Laurence Parisot et le secrétaire général de la CFDT François Chérèque étaient les invités vendredi matin de la "Matinale des candidats" au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Les deux responsables syndicaux ne soutiennent aucun candidat pour l'élection présidentielle. Laurence Parisot et François Chérèque étaient d'accord pour reconnaître que la tendance des chiffres du chômage est bonne et qu'il faut la conforter.

Laurence Parisot et François Chérèque ont commenté vendredi matin la campagne présidentielle au micro d'Europe 1, avec Jean-Pierre Elkabbach, Axel de Tarlé et Olivier Samain. Tour à tour, la patronne des patrons et le secrétaire général de la CFDT ont parlé sur les thèmes du chômage, sur les programmes des deux candidats Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal et sur le droit de grève. Chômage et dette «En cinq ans, nous pouvons retrouver le plein emploi. Nous, les entreprises, on est dans les starting-block », a d'abord affirmé Laurence Parisot. « Pour évaluer les programmes des candidats, il faut savoir quels sont les éléments qui nous permettent de créer de l'emploi et de résorber la dette », a ajouté la présidente du Medef. « Pour l'heure, seul Nicolas Sarkozy a apporté des solutions, par exemple sur la durée du travail et les heures supplémentaires. J'attends Ségolène Royal sur cette question », a-t-elle martelé. « Ségolène Royal n'a pas donnée les solutions pour la question de la dette, mais la campagne n'est pas terminée », a poursuivi M. Parisot. « On va pas réformer notre pays en un mois. Il faut se mettre sur le rythme et le calendrier des réformes », a répondu François Chérèque. "L'esprit de la loi sur le dialogue social voté en février doit aller jusqu'au bout. On insistera jusqu'au bout pour faire exister dans la campagne cette exigence du dialogue avec l'Etat", a renchéri le numéro un de la CFDT. « Une organisation ne peut pas participer à une manifestation politique », a également insisté François Chérèque à propos de possibles rassemblements anti-Sarkozy dans les prochains jours organisés par des collectifs de gauche. Droit de grève « Le droit de grève est un droit individuel. Est-ce qu'on veut sortir une fois pour toute en France de la logique du conflit social avec la négociation et une logique de dialogue, et une anticipation des conflits ? Regardez la RATP, avec l'accord de la prévention des conflits, on a eu une chute de journée de grève vertigineuse », a expliqué François Chérèque. « La société française attend des relations de travail avec le monde économique et social sereines et constructives », a de son côté expliqué Laurence Parisot. « On a une enjeu fort dans cette présidentielle. Les syndicats ont un défi majeur : on ne peut pas dire on en a marre que les politiques décident à notre place et ne pas prendre nos responsabilités », a terminé François Chérèque.