La Grande-Bretagne autorise les embryons hybrides

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'autorité britannique de la fertilité humaine a donné mercredi son feu vert "de principe" à la création controversée d'embryons hybrides, issus de l'intégration d'ADN humain dans des ovules d'animaux, et destinés à la recherche sur des maladies comme Alzheimer. Pour le Vatican, "c'est un acte monstrueux dirigé contre la dignité humaine".

C'est un débat éthique qui va être animé... La Grande-Bretagne vient d'autoriser à ses chercheurs de travailler à l'avenir sur des embryons hybrides, artificiellement créés par intégration de l'ADN humain dans des ovules d'animaux. Objectif : faciliter et améliorer la recherche sur des maladies comme Alzheimer ou Parkinson. Les scientifiques souhaitant utiliser ces embryons hybrides dans le cadre de leurs recherches devront en faire la demande à l'Autorité britannique pour la fertilité humaine et l'embryologie, qui examinera chaque cas individuellement. Une commission ad hoc évaluera ainsi en novembre les demandes déjà déposées par des chercheurs de l'université de King's College à Londres, ainsi que de l'université de Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre. Les scientifiques du King's College avaient annoncé début 2006 leur intention de cloner des embryons à partir d'ovules de lapines, dans lesquels seraient transférés l'ADN du noyau d'une cellule humaine, comme l'avait déjà réalisé une équipe chinoise en 2003. Le Vatican a vivement réagi et qualifié de "monstrueux" l'autorisation donnée par la Grande-Bretagne sur ces manipulations. "C'est un acte monstrueux dirigé contre la dignité humaine", a déclaré Mgr Elio Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la vie. "Il est nécessaire que la communauté scientifique se mobilise le plus rapidement possible. Nous pensons que le gouvernement britannique a cédé face aux requêtes, certainement immorales, d'un groupe de scientifiques", a ajouté Mgr Sgreccia.