La Gauche Moderne, le parti des sarkozystes venus de gauche

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Jean-Marie Bockel a annoncé la création en novembre d'un nouveau parti politique baptisé "Gauche Moderne". Il devra regrouper autour du secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie tous ceux qui ont choisi de quitter le Parti socialiste pour suivre à droite la voie de l'ouverture proposée par Nicolas Sarkozy.

Sarkozystes : oui. Venus de la gauche : oui. Politiquement ? La question est complexe. Jean-Marie Bockel a annoncé la création d'un nouveau parti politique dont le positionnement sur l'échiquier politique est un savant équilibre entre parcours réalisé à gauche et ré-orientation vers le gouvernement de droite de Nicolas Sarkozy. Le maire de Mulhouse, secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie a suivi la voie de l'ouverture proposée par le président de la République. Avec "Gauche Moderne", il espère fédérer derrière lui ceux qui ont fait le même choix.

L'objectif de ce nouveau parti est d'abord électoral. "Gauche Moderne" propose en effet de conduire des listes de "sarkozystes de gauche" aux prochaines élections municipales. Dans ce dossier, Jean-Marie Bockel à Mulhouse est en première ligne puisque la section socialiste dans le Haut-Rhin a été dissoute suite à son entrée au gouvernement. Jean-Marie Bockel se justifie : "J'ai essayé de rénover le PS de l'intérieur dans un sens social-libéral. Cela n'a pas abouti".

Cette démarche a été encouragée par Nicolas Sarkozy lui-même. Le président de la République a d'ailleurs fixé des conditions à la création de ce nouveau parti. En cas d'alliance aux municipales notamment, l'allié de "Gauche Moderne" sera la majorité présidentielle avec l'UMP, et rien que cette majorité présidentielle. Jean-Marie Bockel a cependant prévenu qu'il ferait personnellement alliance avec le Modem à Mulhouse. Une façon de court-circuiter non seulement le parti de François Bayrou mais aussi et surtout ses anciens amis du PS tentés par une ouverture au centre.