La France pourrait envoyer un émissaire en Iran

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Administrator User , modifié à
Jacques Chirac étudie l'idée d'envoyer un émissaire un Iran pour promouvoir la stabilité régionale au Proche-Orient. Mais l'Elysée précise que rien ne serait décidé sans consultations préalables.

La France va-t-elle envoyer un émissaire en Iran ? "Une réflexion" en ce sens est "en cours", a fait savoir mardi l'entourage du président qui a ajouté "qu'aucune décision définitive n'est prise car il faut avoir un engagement tangible sur ce qu'il peut être obtenu d'une telle visite". Selon le journal Le Monde, le chef de l'Etat français a envisagé d'envoyer en Iran au début du mois le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy. D'après le quotidien, cette idée ne serait pas abandonnée, Paris souhaitant maintenir le dialogue avec Téhéran, malgré les sanctions imposées par l'Onu. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, a fait savoir que rien n'avait été arrêté concernant une éventuelle mission du ministre mais qu'une décision ne serait prise "qu'en consultation avec nos partenaires, en particulier avec les pays de la région". Cette visite est envisagée alors que les Etats-Unis viennent une nouvelle fois de hausser le ton sur le rôle joué en Irak par Téhéran, qui refuse par ailleurs de renoncer à son programme d'enrichissement de l'uranium. Cette idée française survient également dans un contexte marqué par l'enlisement du conflit israélo-palestinien et par la crise dans laquelle s'enfonce le Liban depuis la guerre de l'été dernier entre Israël et le Hezbollah.Jacques Chirac a fait de la question libanaise son cheval de bataille à quelques mois de la fin de son deuxième mandat, en mai. A son initiative, une conférence sur la reconstruction du pays du Cèdre aura lieu à Paris le 25 janvier, en présence du Premier ministre libanais Fouad Siniora, dont le gouvernement est en pleine tourmente. L'opposition emmenée par le Hezbollah chiite, soutenu par Téhéran, multiplie les actions pour obtenir sa chute. La visite de l'émissaire français aurait pour objectif de favoriser la stabilité régionale et porterait notamment sur la situation au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens. La question du nucléaire iranien, qui fait l'objet d'une procédure internationale distincte, ne serait pas abordée.