La France peine à s'exporter

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le déficit commercial s'est creusé au premier semestre 2007, selon les chiffres du commerce extérieur publiés mercredi : il est désormais de 15 milliards d'euros contre 13 milliards l'année dernière à cette époque. Ce qui signifie que les produits fabriqués en France se vendent moins bien à l'étranger. Pour Hervé Novelli, secrétaire d'Etat aux Entreprises et au commerce extérieur, "nous sommes le 5e exportateur mondial, mais ce n'est pas suffisant".

La France affiche au premier semestre 2007 un déficit commercial de 15 milliards d'euros, soit 2 milliards de plus qu'il y a un an à la même époque. Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat aux Entreprises et au commerce extérieur, invité d'Europe 1, a voulu pondérer ces chiffres concernant le commerce extérieur français : "il ne faut pas se flageller, nous sommes le 5e exportateur mondial, mais cela n'est pas suffisant". Dans le détail, tous les secteurs ne souffrent pas de la même façon. Si les ventes de biens industriels à l'étranger ont quasiment stagné au premier semestre 2007, notamment dans les secteurs de l'automobile et des biens de consommation, les exportations de produits agricoles ont elles bondi de plus de 7% dans un marché dopé par une très forte demande. Dans le même temps, les importations ont augmenté de 2%, avec des hausses notables dans le secteur de l'automobile et des biens intermédiaires. Pour le gouvernement, ces mauvais chiffres globaux ont deux explications conjoncturelles. D'une part, l'envolée du cours de l'euro pénalise les produits à l'exportation hors de la zone euro en les rendant plus chers à l'étranger. D'autre part, la hausse des cours du pétrole alourdit les coûts de fabrication. Même si Hervé Novelli le concède, "cette variable n'est pas à elle seule susceptible d'expliquer nos difficultés". Le secrétaire d'Etat aux Entreprises et au commerce extérieur va ainsi proposer à la rentrée, une réforme baptisée "Pacte force 5" destinée à développer un réseau plus dense d'entreprises de taille moyenne, c'est-à-dire de plus de cinquante salariés. Ces entreprises qui, selon le ministre, dopent les exportations de l'Allemagne.