La France inégalement soignée des dents

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le nombre de chirurgiens-dentistes devrait connaître une baisse "sensible" pour atteindre 40 praticiens pour 100.000 habitants en 2030, contre 65 pour 100.000 en 2006, relève une étude de la Drees (ministères de la Santé et des Affaires sociales).

Après le manque de médecins en France, la question d'une pénurie de dentistes est désormais posée. Selon une étude de la Drees (Direction de la recherche et des études), le nombre de chirurgiens-dentistes devrait connaître une baisse "sensible" pour atteindre 40 praticiens pour 100.000 habitants en 2030, contre 65 pour 100.000 l'année dernière. "La très forte croissance des effectifs dans les années 1970 (+50% en 10 ans) s'est amenuisée au fil des décennies, passant à +20% dans les années 80 à +4% dans les années 2000 et même -1,2% entre 2000 et 2006", indique la Drees.

Cette évolution est surtout due aux nombreux départs à la retraite (1.650 par an d'ici à 15 ans) non compensés par le numerus clausus fixé à 977 étudiants. Ces départs en retraite concernent "les promotions plus nombreuses de chirurgiens-dentistes entrés en faculté à la fin des années 1960 et au début des années 70, issues du baby-boom et qui n'ont pas été soumises au numerus clausus".

Parmi les régions les moins bien pourvues, on trouve la Picardie, la Haute et la Basse-Normandie. A l'instar de la plupart des professions médicales ou paramédicales, on observe une disparité importante des densités entre le Nord et le Sud, et entre les villes et les zones rurales. On compte par exemple 136 dentistes pour 100.000 habitants à Paris, contre 35 dans la Creuse ou l'Orne. Certaines campagnes n'ont parfois pas plus de 20 praticiens pour 100.000 habitants.