Alors qu'en Allemagne les décès ont été plus nombreux que les naissances en 2006, la France vient de battre un record pour la natalité avec 830.900 bébés nés. On a en effet compté deux enfants par femme en 2006 alors que la moyenne européenne des naissances se situe à 1,52. Notre pays est revenu à son niveau de 1981. La France reste ainsi l'un des pays les plus féconds de l'Union européenne. Et les démographes sont formels : la fécondité des femmes françaises de moins de 29 ans, qui baissait depuis longtemps, est désormais stabilisée alors que celle des femmes de plus de 30 ans continue d'augmenter. Résultat : l'indice conjoncturel de fécondité, qui rapporte les naissances de l'année au nombre de femmes en âge de procréer, ne cesse de progresser : il est passé de 1,78 en 1998 à 2 l'année dernière. L'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Economiques) a publié ces données chiffrées mardi. Cette forte natalité a donc entraîné une augmentation de la population. Au 1er janvier 2007, la population de la France métropolitaine et des départements d'outre-mer est estimée à 63,4 millions de personnes. Le recul des décès contribue aussi à la croissance naturelle, sans égale depuis plus de trente ans. Les mariages sont en diminution tandis que les pactes civils de solidarité sont de plus en plus nombreux. L'espérance de vie est elle également en hausse : elle franchit le seuil des 77 ans pour les hommes (77,1 ans) et atteint 84 ans pour les femmes. Enfin le solde migratoire, c'est-à-dire la différence entre les entrées sur le territoire et les sorties, est estimé à 93.600 personnes en 2006, un peu plus qu'en 2005. "La France conserve sa spécificité par rapport à ses voisins européens : les mouvements migratoires contribuent à un quart de la croissance démographique tandis qu'ils représentent 80% de la croissance de l'ensemble des vingt-cinq pays de l'UE", relève l'Insee.