La Birmanie en proie à de nouvelles manifestations

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Cette fois, c'est la junte qui organise un rassemblement de soutien à son projet constitutionnel. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y participeraient, fonctionnaires et miliciens en majorité. Lundi, l'émissaire de l'ONU entame une tournée de deux semaines en Asie pour promouvoir une démocratisation de la Birmanie. L'Onu a adopté jeudi une résolution non contraignante déplorant la répression. "Insuffisante" dénonce RSF.

100.000 personnes seraient réunies dans un stade de Rangoun pour soutenir la junte militaire, selon les autorités. Un événement savamment "orchestré", selon les habitants qui, sous couvert d'anonymat, révèlent que les "manifestants" agissent sous la contrainte. D'autres manifestations du genre ont été organisées dans le pays mais c'est la première à Rangoun depuis l'écrasement par les militaires fin septembre du mouvement de protestation populaire.

Ibrahim Gambari, l'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, doit retourner dans la région dès lundi. Contre l'avis des Etats-Unis qui demandaient un retour direct en Birmanie, il se rendra d'abord en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie, en Inde, en Chine et au Japon.

L'ONU a adopté jeudi une résolution non contraignante déplorant la répression militaire et exhortant à la libération rapide des prisonniers. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne avaient demandé une condamnation mais la Russie et la Chine s'y sont opposées.

Reporters sans Frontières juge la résolution "insuffisante" et regrette "que le Conseil de sécurité n'ait pas demandé la libération immédiate et sans condition de Aung San Suu Kyi et de tous les prisonniers politiques".