L'hôpital de Saint-Affrique à nouveau dans l'actualité

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Il y a 3 ans et demi, les habitants de Saint-Affrique dans l'Aveyron s'étaient battus pour éviter la fermeture de leur hôpital. Aujourd'hui, un rapport qui est en cours de rédaction met en cause le service de chirurgie viscérale où six patients seraient décédés après avoir été opérés. Le président du conseil d'administration de l'hôpital conteste ces informations "fausses ou sorties de leur contexte".

C'est la stupeur à l'hôpital de Saint-Affrique. Les habitants de la petite ville de l'Aveyron pensaient avoir sauvé leur hôpital mais voilà un rapport qui pourrait changer beaucoup de choses. La décision finale sur le maintien de l'hôpital devrait être prise en septembre. Fin 2003-début 2004, les habitants s'étaient mobilisés contre la suppression des services de chirurgie et de réanimation. L'hôpital avait rouvert en septembre 2005 avec un service de chirurgie viscérale pour une expérimentation de deux ans. Selon un rapport qui n'est pas encore définitif car la direction de l'hôpital n'a pas encore été entendue, un taux de mortalité très élevé aurait été constaté dans ce service. L'information a été révélée par le Parisien qui indique que "sur douze ablations partielles du colon (colectomies) réalisées récemment dans cette unité expérimentale de chirurgie viscérale sur des patients ayant des cancers mais aussi des tumeurs bénignes, la moitié de ces opérations se seraient soldées par un décès". Les médecins de l'hôpital sont en colère car le médecin-inspecteur qui a en charge le rapport ne s'est pas déplacé sur place. Ils admettent que l'information brute est exacte mais que les malades opérés à Saint-Affrique sont ceux ayant des chances de survie très limitées, les autres étant envoyés au CHU de Montpellier. Il s'agit d'une chirurgie palliative et de confort sur des patients en fin de vie. Colère aussi du président du conseil d'administration de l'hôpital qui est "scandalisé par les informations fausses ou sorties de leur contexte". Il affirme que sur les douze décès cités, six "ne sont pas liés à l'acte chirurgical mais à l'évolution de la maladie". Et de préciser qu'ils avaient eu lieu des semaines plus tard hors du centre hospitalier.