L’erreur de novice de Guéant

La commission de la propagande a retoqué la profession de foi de Claude Guéant.
La commission de la propagande a retoqué la profession de foi de Claude Guéant. © MAXPPP
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Rémi Duchemin, avec AFP , modifié à
L'utilisation des couleurs bleu, blanc et rouge sur sa profession de foi, a soulevé des interrogations.

Malgré sa longue carrière de haut fonctionnaire et dans les ministères, Claude Guéant est un novice en termes de mandat électif. A 67 ans, l’ex-ministre de l’Intérieur brigue en effet pour la première fois un poste de député. Et force est de constater qu’il ne maîtrise pas encore tout à fait l’exercice.

La progression de foi de Claude Guéant a ainsi fait l'objet d'interrogation de la Commission de propagande électorale. L'instance, chargée de veiller au respect du code électoral, pointait l'utilisation sur une photo des couleurs bleu, blanc, rouge, qui donnaient un caractère trop officiel à sa profession de foi, contrevenant ainsi aux dispositions légales. Elle a considéré en outre qu'on ne pouvait pas faire apparaître les logos de partis politiques avec leurs couleurs d'origine sur ses bulletins de vote.

La version de Guéant

L’ancien ministre de l’Intérieur, qui était à ce titre chargé de la bonne tenue des élections, a a apporté les modifications nécessaires à sa profession de foi, selon la préfecture. Claude Guéant a minimisé cette décision, affirmant que les "membres de cette commission ont simplement émis une recommandation sur une photographie contenue dans ma profession de foi dans laquelle je porte une cravate rouge dont les motifs étaient bleus et jaunes".

"De même, la commission s'interrogeait sur l'apposition des logos des partis politiques me soutenant sur le bulletin de vote, les textes en vigueur étant peu clairs. Cette disposition a finalement été acceptée", a-t-il assuré.

Voie royale dans les Hauts-de-Seine

Claude Guéant est candidat dans la neuvième circonscription des Hauts-de-Seine. Pour une première, l’ancien ministre n’a pas vraiment pris de risque. En 2007, son prédécesseur Pierre-Christophe Baguet, lui aussi UMP, avait été élu dès le premier tour avec près de 60% des voix. Et malgré la dissidence d’un autre membre de l’UMP, Thierry Solère, la voie semble toute tracée pour Claude Guéant. A condition qu’il ne prête pas le flanc à un éventuel recours administratif.