L'enseignement catholique réclame des moyens pour s'installer dans les zones sensibles

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les représentants de l'enseignement catholique ont fait savoir mardi qu'ils souhaitaient créer des "antennes dans les zones sensibles" pour se rapprocher des élèves boursiers ou défavorisés. Mais selon eux, ce projet ne pourra voir le jour avec les baisses d'effectifs d'enseignants prévues en 2008. Ils lancent donc dans la foulée un appel au gouvernement pour obtenir plus de moyens.

S'ouvrir aux plus démunis : oui. Sans moyen : non. L'enseignement catholique veut bien se rapprocher des élèves des zones sensibles mais n'en a pas les moyens. C'est en substance le message transmis par Eric de Labarre au gouvernement mardi. Le secrétaire général de l'enseignement catholique a fait savoir que des antennes d'établissements catholiques pourraient bientôt voir le jour dans les zones qualifiées de "sensibles". Mais pour cela, cette branche de l'enseignement privé devra recevoir plus de moyens. En vertu du plan de non-remplacement de postes dans l'Education nationale, 1.400 emplois ne seront pas renouvelés en 2008dans le privé.

Se rapprocher des élèves boursiers, habitant dans les zones difficiles mais aussi des handicapés qui sont le plus souvent accueillis dans le secteur public, c'est l'objectif affiché par l'enseignement catholique. Pour cela, la proposition est de créer des antennes de collèges ou de lycées installés en centre-ville, dans certains quartiers dits sensibles. Les frais de scolarité seraient modulés en fonction des revenus des parents.

Mais ce projet est impossible à mettre en oeuvre sans "moyens nouveaux" selon Eric de Labarre qui rappelle que l'enseignement privé a gagné 6.000 élèves à la rentrée 2007. "Si on va vers un retrait massif d'emplois comme celui qui nous est indiqué, on va vers des fermetures de structures scolaires, c'est certain", a expliqué Eric de Labarre. Quant à parler d'ouvertures de classes dans ces conditions...