Le supporter de rugby étranger en France vient de loin mais dépense beaucoup. Beaucoup plus en tous cas que le fan de football. Ce sont les premiers enseignements économiques de la Coupe du monde 2007. Selon les estimations des professionnels, 350.000 supporters étrangers seraient ainsi venus visiter la France au cours du mois dernier, à l'occasion des matchs du Mondial. Et de nombreux secteurs de l'économie ont pu en profiter. Selon le secrétaire d'Etat au Tourisme, Luc Chatel, les recettes supplémentaires pour le secteur hôtelier en septembre seraient par exemple de 150 millions d'euros.
Aéroports de Paris a constaté, de son côté, que le Mondial avait entraîné en septembre une "hausse du trafic particulièrement sensible sur certaines destinations par rapport à la même période de l'année dernière". Ainsi, le trafic pour la Grande-Bretagne et l'Irlande est ressorti en hausse de respectivement 6 et 27%, avec une augmentation cumulée de 57.000 passagers. Une période également "plutôt bénéfique" pour les cafés, hôtels, restaurants, même si elle est un peu moins bonne que prévu. L'Union française des métiers des industries de l'hôtellerie table sur "5% à 7% supplémentaire pour le chiffre d'affaires habituel des mois de septembre et octobre" tant pour les réservations des hôtels que les repas aux restaurants. Pour autant, les patrons du monde de la restauration restent insatisfaits, puisque " les supporters n'ont pas dépensé autant que les prévisions d'avant la Coupe du monde le laissaient prévoir".
Derrière le Mondial de football et les Jeux Olympiques, la Coupe du monde de rugby est cependant en passe de devenir le 3e événement sportif de la planète. Et ce n'est peut-être pas terminé puisqu'il reste encore quinze jours de compétition. Les compagnies de voyage sont ainsi assaillies depuis quelques jours par des supporteurs anglais qui veulent absolument se rendre à Paris pour assister à la demi-finale contre la France.