L'armée libanaise bombarde Nahr al Bared

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'armée libanaise a accentué dimanche son offensive contre les miliciens du Fatah al Islam retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al Bared après une brève accalmie dans la matinée. Pour la troisième journée consécutive, appuyés par l'artillerie, des blindés et des bâtiments de la marine, les soldats ont poursuivi l'assaut contre les combattants islamistes. Ces derniers opposeraient toujours une vive résistance aux forces libanaises.

Dimanche, aux premières heures de la journée, des explosions et des rafales de mitrailleuse résonnaient dans la zone des combats. Comme la veille, de la fumée noire s'élevait par colonnes des bâtiments en flammes. Mais en milieu de matinée, les tirs se sont tus. Cette accalmie a permis l'évacuation d'un civil blessé. Une source palestinienne relevait cependant: "Cela pourrait être le calme avant la tempête." A midi, en effet, le bombardement a repris avec encore plus d'intensité. Dans la nuit de samedi à dimanche, un soldat a été tué. Deux autres ont succombé à leurs blessures dans la matinée. Un commandant militaire du Fatah al Islam a été tué par un tireur d'élite de l'armée. Le bombardement, qui a débuté vendredi, a détruit de nombreuses portions du camp, détruisant notamment des immeubles élevés d'où les hommes du Fatah al Islam tiraient sur les soldats libanais.En vertu d'un accord interarabe négocié en 1969, l'armée ne peut pénétrer à l'intérieur des douze camps de réfugiés palestiniens répartis sur le territoire libanais. Mais avec le temps, ces camps se sont étendus au-delà de leurs limites officielles. Les miliciens du Fatah al Islam sont aujourd'hui confinés dans un tiers environ de la superficie actuelle du camp. Avant la crise, il y a deux semaines jour pour jour, le camp de Nahr al Bared abritait quelque 40.000 réfugiés palestiniens. La majorité d'entre eux ont fui les combats et se sont réfugiés dans des camps voisins. En deux semaines, on estime qu'une centaine de personnes (44 soldats, 35 miliciens au moins et une vingtaine de civils) ont péri dans les combats. Depuis vendredi, les combats ont fait 25 morts au moins, dont neuf militaires libanais.