L'appel de François Bayrou

  • Copié
Administrator User , modifié à
S'il est élu à l'Elysée, François Bayrou a appelé jeudi soir "toutes les forces démocratiques" à participer autour de lui au redressement de la France. Un appel lancé lors d'une réunion publique à Nice. Un peu plus tôt dans la journée, le candidat UDF a déclaré qu'il créerait un nouveau parti politique en vue des élections législatives

"Au lieu d'avoir, comme depuis vingt-cinq ans, une guerre PS contre UMP, c'est-à-dire lorsque la victoire arrive tout le pouvoir aux uns et rien pour les autres, ce qui n'existe dans aucune autre démocratie occidentale (...), je propose que toutes les forces démocratiques qui le souhaitent participent au redressement", a lancé François Bayrou devant 5.000 personnes à Nice. Tout en poursuivant que la mission première d'un président de la République est de "faire vivre les Français ensemble au lieu de les opposer". Pour le candidat UDF, de la gauche à la droite républicaine, un très grand nombre de responsables politiques partagent le même point de vue que lui sans pouvoir le dire ouvertement parce qu'ils sont muselés par leurs appareils. "Mais dès lors que le 22 avril et le 6 mai les Français se seront exprimés, à ce moment-là un mouvement de fond va faire bouger ces deux partis politiques", a-t-il prédit. Toutefois, refusant de "mettre la charrue avant les boeufs", François Bayrou n'a pas voulu dire avec qui il s'allierait en cas de victoire. Le candidat UDF ne doute pas de lui. "Et si d'aventure vous êtes battu, qui choisirez-vous, Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal?", lui a demandé un journaliste. "Je vais vous décevoir mais je ne serai pas battu, je n'envisage pas la défaite, cela voudrait dire que je me mettrais en situation de faiblesse", a-t-il répondu. "Aujourd'hui, nous sommes au bout d'un cycle politique entamé en 1981. C'est la fin du cycle Mitterrand-Chirac et celui de leurs partis respectifs et je n'ai pas envie, et les Français non plus, que l'on reparte pour un nouveau tour de manège", a souligné François Bayrou. "J'ai contre moi les deux plus gros appareils politiques français de ces vingt-cinq dernières années", a-t-il dit. "Ceux qui ont toutes les régions, tout le gouvernement et 90% des sièges à l'Assemblée nationale et au Sénat. Ils ont des moyens considérables, toutes les armes de l'influence et du pouvoir, mais le peuple français, lui, a besoin qu'on lui offre un autre chemin."