L'UMP: une direction collégiale

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'UMP, l'ancien parti de Nicolas Sarkozy devenue première force politique de France, a remplacé son président passé à l'Elysée par une direction collégiale de six membres, dominée par Patrick Devedjian, ami personnel du chef de l'Etat.

Le conseil national du parti majoritaire, sorte de "parlement" de l'UMP qui compte 2.500 délégués de tout le pays, a approuvé par 72% des voix de nouveaux statuts, qui ménagent une place relativement symbolique à Jean-Pierre Raffarin. Conformément aux voeux de Nicolas Sarkozy, le poste de président du l'UMP ne survivra pas à son élection à l'Elysée. Le parti sera dirigé "dans son fonctionnement et son organisation" par Patrick Devedjian, secrétaire général, qui sera assisté de deux adjoints, Dominique Paillé et Philippe Cochet. Un "bureau" est créé dans le conseil national, pour "le débat et l'animation". Une fois les procédures internes terminées à l'automne, y seront sans doute confirmés comme "premier vice-président" Jean-Pierre Raffarin, assistés de Pierre Méhaignerie et Jean-Claude Gaudin. Cette nouvelle architecture a été arrêtée à l'issue d'un débat à huis clos dans un hôtel parisien. Le parti de Nicolas Sarkozy aura pour première tâche de préparer les élections municipales de l'an prochain, qui seront la principale épreuve électorale du quinquennat. L'UMP, créée en 2002 par Jacques Chirac sur les cendres du RPR et avec le ralliement de certains centristes, est passée sous la présidence en 2004 de Nicolas Sarkozy, qui en a fait l'instrument de sa victoire de mai. Le parti revendique 300.000 adhérents à jour de cotisation, a voté samedi un budget de 53 millions d'euros pour 2007 et contrôle l'ensemble des institutions. Il est majoritaire à l'Assemblée comme au Sénat et ses membres ou des personnalités qui lui sont proches président les instances de contrôle, comme le Conseil constitutionnel ou la Cour des comptes. Nicolas Sarkozy a suscité des remous dans son ancien parti par sa politique d'ouverture à des personnalités socialistes ou proches de la gauche, entrées dans son gouvernement, missionnées sur divers sujets, voire peut-être proposées pour des institutions internationales au nom de la France, comme ce pourrait être le cas pour Dominique Strauss-Kahn au FMI. Le Premier ministre François Fillon a tenté de balayer les réticences sur ce sujet, très vives à l'UMP, dans un discours devant le conseil national.