L'UMP surfe sur la vague, léger rebond à gauche

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La vague bleue semble se confirmer à l'approche du premier tour des législatives dimanche. Les sondages créditent l'UMP de plus de 40% des voix. A gauche, où l'on craint une démobilisation de l'électorat, les sondeurs ont enregistré une légère hausse des intentions de vote.

Une large victoire de l'UMP semble inéluctable : 41,5% des voix au premier tour selon Sofres, 44% pour Ipsos. Sur les 577 sièges que comptent l'Assemblée nationale, entre 360 et 430, selon les études, pourraient être remportés par la droite. La Sofres crédite le PS de 29,5% des voix, soit 115 à 155 sièges. Fait inédit dans l'histoire de la Ve République, la gauche est partie d'emblée battue dans la campagne après la défaite de la présidentielle. L'institut de sondage enregistre cependant une hausse de 2,5% des intentions de vote pour la gauche, qui craint une démobilisation de l'électorat. L'appel à la résistance contre un "Etat UMP" hégémonique semble donc porter ses fruits. Dans l'assemblée sortante, l'UMP dispose de 362 députés (plus six divers droite), le Parti socialiste de 142 élus, l'UDF de 29 représentants, le PCF de 22 élus et les Verts de trois. Le 6 mai dernier, Nicolas Sarkozy était arrivé en tête dans 372 circonscriptions. La gauche place ses espoirs dans l'Ouest, où Ségolène Royal a réalisé ses meilleurs scores, mais s'attend à des scénarios-catastrophe dans ses bastions historiques de l'Est et du Nord-Pas-de-Calais, où la droite a le vent en poupe depuis 2002. Le retour en force du bipartisme observé à la faveur de l'élection présidentielle devrait se confirmer, même si une troisième entité centriste, écartelée entre le Nouveau Centre (84 candidats) et le MoDem (535 candidats), devrait surnager. Les candidats du MoDem sont crédités par la Sofres de 10% des voix et remporterait de deux à six sièges.Le Front national atteindrait 4%, le PCF et les Verts 3%. Fragilisé après le camouflet de Marie-George Buffet le 22 avril (1,93%), le Parti communiste, qui compte aujourd'hui 22 élus à l'Assemblée, n'est pas assuré de conserver un groupe parlementaire. Quant au Front national, son électorat est désormais largement acquis à Nicolas Sarkozy. Au-delà du rapport de forces politiques, l'enjeu des législatives est aussi financier et pourrait déterminer la survie du PCF et du FN car le financement public des partis est indexé sur les résultats aux législatives. Ces prévisions relancent le débat sur le mode de scrutin. La question de la réintroduction d'une dose de proportionnelle pour améliorer la représentativité du spectre politique français pourrait être discuté¿ après le scrutin.